John Q Fin De Contrat
Alors que la puissance du téléfilm consiste souvent à relier le spectateur à une autre personne existante, en le projetant dans un autre espace-temps possible, dans une histoire quil aurait lui-même pu vivre, et désignant linjustice ou la maladie, la souffrance, comme étant universels, John Q nous présente une histoire qui " pourrait être " vraie, car comme le souligne le carton à la fin du film: " des millions de gens aux Etats-Unis nont toujours pas de sécurité sociale et se retrouvent donc hypothétiquement dans la même situation que John Q"... Voilà une des (nombreuses) faiblesses de ce film: lhistoire nest ni vraie ni fausse, car elle émane dune situation sociale réelle, mais elle est habitée par Denzel Washington, suivi par Robert Duvall, James Woods ou encore Anne Heche et Ray Liotta. John Q Film américain de John Cassavetes. Une incohérence pour le spectateur des téléfilms faussement sociaux que lon peut voir tous les jours sur M6. Si ces deux arguments antithétiques sont la faiblesse du film, ils nen fixent pas moins sa force, car ses producteurs peuvent espérer un taux de fréquentation honorable s'il rassemble les fans de ces stars et les amateurs de téléfilms larmoyants Le sujet est donc assez naïf: un père désespéré assiège un hôpital pour sauver son enfant (entreprise invraisemblable: nous sommes bien dans la fiction), mais comme cest un homme fondamentalement gentil (que nous dit ce film?
John Q Fin 2013
Il est évident que le réalisateur ne lésine pas sur les séquences affectivement chargées, qu'il en fait quelquefois trop, étirant à l'excès certaines scènes (la conversation finale de John avec son fils). C'est un côté manipulateur que l'on peut, à juste titre, regretter. De même, peut-être, que la caricaturisation de certains intervenants (le commandant des forces de police, Gus Monroe (Ray Liotta) et le présentateur télé Tuck Lempley (Paul Johansson), opportunistes et obsédés d'audimat, dont le second rappelle, en moins pire, tout de même, le Richard Thornburg de " Piège de cristal "). Ou encore le choix de construire ce drame profondément poignant comme un récit de suspense, avec décompte haletant comme il est de bon ton de le faire dans les centaines de cas où le salut survient lorsque la bombe est désamorcée à l'avant-dernière seconde. John Q — Wikipédia. Cela dit, il est tout aussi impossible d'occulter la puissance de ce drame ordinaire. Tous ceux qui ont un enfant ne peuvent que se sentir en sympathie avec ce père désemparé.
C'est le fait que Nick Cassavetes n'a pas choisi la même voie cinématographique que son père John. Nombre de critiques ne se privent pas de le lui reprocher avec une méchanceté parfois ignoble. Pourquoi devrait-il en être autrement? Chacun choisit, avec la sensibilité qui lui est propre, les sujets et la manière de les traiter. John q fin definition. La qualification que l'on attribue au résultat (sensible, émouvant, larmoyant, pleurnichard, poignant, pathétique, emphatique... ) est souvent une question de degré de réceptivité. Nick Cassavetes a, de toute évidence, une attirance pour les récits à haute tension émotionnelle, comme en témoigne son récent " N'oublie jamais ". Dans le cas présent, la composition du sujet en lui-même est déjà parlante: un enfant (l'innocence) à l'article de la mort; un système, non seulement inhumain (seul l'argent compte pour être soigné), mais encore criminel (la malformation a été décelée lors des examens de routine, mais, pour de basses raisons mercantiles, non révélée); des thérapeutes pour lesquels le serment d'Hippocrate est infiniment moins important que la réussite sociale...