Sans Famille Chapitre 7 Il
Cependant je marchais près de Vitalis, cherchant à me répéter ce qu'il venait de me dire. Sans doute, tout cela était vrai; Barberin n'était pas mon père, il n'y avait pas de raisons qui l'obligeassent à souffrir la misère pour moi. Il avait bien voulu me recueillir et m'élever; si maintenant il me renvoyait, c'était parce qu'il ne pouvait plus me garder. Les personnages de sans famille chapitre 7 - Document PDF. Ce n'était pas de la présente journée que je devais me souvenir en pensant à lui, mais des années passées dans sa maison. « Réfléchis à ce que je t'ai dit, petit, répétait de temps en temps Vitalis, tu ne seras pas trop malheureux avec moi. » Après avoir descendu une pente assez rapide, nous étions arrivés sur une vaste lande qui s'étendait plate et monotone à perte de vue. Pas de maisons, pas d'arbres. Un plateau couvert de bruyères rousses, avec çà et là de grandes nappes de genêts rabougris qui ondoyaient sous le souffle du vent. « Tu vois, me dit Vitalis étendant la main sur la lande, qu'il serait inutile de chercher à te sauver, tu serais tout de suite repris par Capi et Zerbino.
Sans Famille Chapitre 7
Texte étudié: - Je n'ai pas besoin de vous dire quelle était ma famille; vous la connaissez, ma mère, puis des parents éloignés, voilà tout. J'avais quelque fortune. - Héla! Oui, interrompis-je, et plût au ciel que vous eussiez été pauvre! - Mon père, continua Pauline sans paraître remarquer le sentiment qui m'avait arraché mon exclamation, laissa en mourant quarante mille livres de rentes à peu près. Séquence clé en main Sans famille, Hector Malot - L'ardoise à craie. Comme je suis fille unique, c'était une fortune. Je me présentai donc dans le monde avec la réputation d'une riche héritière. - Vous oubliez, dis-je celle d'une grande beauté, jointe à une éducation parfaite. - Vous voyez bien que je ne puis pas continuer, me répondit Pauline en souriant, puisque vous m'interrompez toujours. - Oh! C'est que vous ne pouvez pas dire comme moi tout l'effet que vous produisîtes dans ce monde; c'est que c'est une partie de votre histoire que je connais mieux que vous-même; c'est que, sans vous en douter, vous étiez la reine de toutes les fêtes. Reine à la couronne d'hommages, invisible à vos seuls regards.
Sans Famille Chapitre 7 Il
Mais les chiens et moi, qui n'avions rien pour nous couvrir, nous n'avions pas tardé à être mouillés jusqu'à la peau; encore les chiens pouvaient ils de temps en temps se secouer, tandis que, ce moyen naturel n'étant pas fait pour moi, je devais marcher sous un poids qui m'écrasait et me glaçait. « T'enrhumes-tu facilement? me demanda mon maître. — Je ne sais pas; je ne me rappelle pas avoir été jamais enrhumé. — Bien cela, bien; décidément il y a du bon en toi. Mais je ne veux pas t'exposer inutilement, nous n'irons pas plus loin aujourd'hui. Voilà un village là-bas, nous y coucherons. Sans Famille d’Hector Malot : Fiche de lecture et analyse – Savoir Profond. » Mais il n'y avait pas d'auberge dans ce village, et personne ne voulut recevoir une sorte de mendiant qui traînait avec lui un enfant et trois chiens aussi crottés les uns que les autres. Enfin un paysan plus charitable que ses voisins voulut bien nous ouvrir la porte d'une grange. Nous avions un toit pour nous abriter et la pluie ne nous tombait plus sur le corps. Vitalis était un homme de précaution qui ne se mettait pas en route sans provisions.
Dans le sac de soldat qu'il portait sur ses épaules se trouvait une grosse miche de pain qu'il partagea en quatre morceaux. Alors je vis pour la première fois comment il maintenait l'obéissance et la discipline dans sa troupe. Pendant que nous errions de porte en porte, cherchant notre gîte, Zerbino était entré dans une maison, et il en était ressorti aussitôt rapidement, portant une croûte dans sa gueule. Vitalis n'avait dit qu'un mot: « À ce soir, Zerbino. » Je ne pensais plus à ce vol, quand je vis, au moment où notre maître coupait la miche, Zerbino prendre une mine basse. Nous étions assis sur deux bottes de fougère, Vitalis et moi, à côté l'un de l'autre, Joli-Cœur entre nous deux; les trois chiens étaient alignés devant nous, Capi et Dolce les yeux attachés sur ceux de leur maître, Zerbino le nez incliné en avant, les oreilles rasées. « Que le voleur sorte des rangs, dit Vitalis d'une voix de commandement, et qu'il aille dans un coin; il se couchera sans souper. Sans famille chapitre 6. » Aussitôt Zerbino quitta sa place et, marchant en rampant, il alla se cacher dans le coin que la main de son maître lui avait indiqué.