La Gorgone Dont Le Regard Transforme En Pierre
Bouclier d'Ajax avec gorgonéion. Amphore attique à figures noires, 530 av. Musée de Boulogne. Antéfixe avec gorgonéion de Grèce de l'Est, 550 av. Prague, Palais Kinský. Persée tuant Méduse. Amphore cycladique à reliefs, vers 670 av. -C. Les Gorgones apparaissent au même moment dans l'imagerie: les premières images illustrent le plus souvent l'épisode où Persée décapite Méduse et la créativité des artisans qui devaient représenter une figure pour laquelle il n'y avait ni modèle, ni description exhaustive. La Gorgone se retrouve ainsi affublée d'un corps de cheval, alors qu'elle est en principe toujours re- présentée sous l'aspect d'une femme à la tête monstrueuse, ou encore, si le corps est bien féminin, pour représenter la tête ornée de serpents, un peintre attique s'est inspiré des chaudrons en bronze à têtes de dragons dédiés à son époque dans les grands sanctuaires grecs. Peu à peu, au cours du VII e siècle, l'aspect canonique de la Gorgone archaïque se crée: représentée le visage de face, elle a une tête large et ronde évoquant une face de lion, les yeux écarquillés, une chevelure comme une crinière animale ou hérissée de serpents, les oreilles agrandies et déformées, une grande bouche ouverte à la dentition impressionnante comportant des crocs, d'où pend une large langue.
La Gorgone Dont Le Regard Transforme En Pierre Seche
À quoi ressemble la Gorgone Méduse? Certains mythes décrivent Gorgon comme une femme d'une beauté incroyable qui fascinait tous ceux qui la regardaient. Selon l'humeur de Méduse, une personne pourrait perdre la parole ou devenir une pierre. Son corps était couvert d'écailles, qui ne pouvaient être coupées que par l'épée des dieux. La tête de la gorgone avait un pouvoir spécial même après la mort. Selon d'autres légendes, Medusa était déjà né un monstre laid, et n'est pas devenu ainsi après la malédiction. Gorgon Medusa - le symbole La légende de Méduse Gorgone a tellement fasciné les gens de différents pays que ses images sont conservées dans l'art de la Grèce, de Rome, de l'Orient, de Byzance et de Scythie. Les anciens Grecs étaient sûrs que la tête de Méduse Gorgone protège du mal, et a commencé à produire des amulettes - gorgonejony - un symbole de protection contre le mauvais œil. Visage et cheveux gorgones frappées sur des boucliers et des pièces de monnaie, les façades des bâtiments, au Moyen Age sont apparus même des châteaux gardes - gargouilles - dragons féminins.
Cette image de la Gorgone souligne par voie de conséquence le miroir à travers lequel Camille ne se reconnaît plus dans l'autre. L'investissement narcissique de la jeune femme agenouillée dans l'Âge mûr nous conduit maintenant à corroborer l'idée d'une représentation première d'un investissement libidinal important que Camille a essayé de matérialiser comme ultime tentative de se reconnaître dans l'autre. Le décrochage semble s'être produit et sa capitulation effective marquée dans Persée et la Gorgone nous amène à reconsidérer la position subjective de Camille. Quand Rodin quitte définitivement Camille, elle tombe et vient se coller à l'image d'une femme esseulée, position et manque constitutif chez sa mère sur laquelle elle vient à s'échouer; c'est-à-dire sur l'image qu'elle a d'elle-même. Cette tête aux traits de Camille souligne donc un reste. Les enveloppes imaginaires ne se maintiennent plus et l'on a devant nous une structure en cadavre. L'Âge mûr qui introduisait, à partir du stade du miroir de Lacan, un premier narcissisme où il y avait encore une tentative de lier le nœud du symbolique de l'imaginaire et du réel, ici dans cette tête de Gorgone coupée nous faisons l'hypothèse que ce bout de corps tenu à bout de bras précise l'idée d'un reste dont le phallus (- φ) démontre un manque qui vient à manquer chez le sujet-Camille.