Pages Jeunes: Naufragé Seul En Son Île – Libération
Dans leur ensemble, les figures tutélaires de mon enfance aimaient la vie, prônaient le flegme et pratiquaient la bienveillance. Une détestation m'a pourtant été inculquée, une seule, celle de ces arbres communément appelés acacias quand il faudrait dire robiniers (Robinia pseudoacacia). À vrai dire j'ai longtemps ignoré que ces mauvaises graines pouvaient devenir des arbres: autour de moi, on s'énervait de leur prolifération et on les arrachait sans état d'âme. Dans mon imaginaire enfantin, c'étaient des équivalents du chiendent. Photos. Plaine des Vosges : à quoi sert la convention régionale "Bienvenue à la ferme" signée à la ferme du Pichet ?. Et puis un jour, dans la cour d'une vieille maison angevine, j'ai vu quatre arbres magnifiques, grands, gracieux, fournis, et dont les troncs semblaient avoir été sculptés à la gouge. Des acacias de deux cents ans, m'a-t-on dit. J'ai commencé à regarder autrement l'espèce et découvert peu à peu ses vertus. → PRATIQUE. Faux acacia, Magnolia grandiflora, Echinacéas… un petit tour en Amérique Le robinier est apparu en Amérique du Nord. Celui qui l'a introduit en France, au début du XVIIe siècle, serait le botaniste jardinier de Henri IV Jean Robin.
Ferme De La Revue De Presse
Une haie d'acacia pousse à toute allure. Un autre mal-aimé pour qui j'ai un faible est le lierre. Les lierres, devrais-je dire, tant ses variétés sont nombreuses. Il suffit de se pencher sur les lierres dans un bois ou dans un jardin pour voir qu'il y en a des souples et des guindés, des clairs et des foncés, des étoilés et des ovales, des unis, des bicolores, des tricolores, des rayés, des panachés... La distribution des feuilles sur les tiges est souvent ravissante. Parfois, une branche de vieux lierre sculpturale a la puissance d'un bonsaï. Dans un vase, le lierre est si gracieux qu'il peut se passer de fleurs. Mais il met épatamment les fleurs en valeur. Il pousse tout seul, lui aussi, et à toute vitesse. Il pousse là où rien ne pousse. Ferme de la reversaie. Il supporte le gel, le grand soleil. Il fait de formidables couvre-sol. Il grimpe où l'on veut, sur un grillage, un vilain mur, un arceau. Il garde ses feuilles en hiver. Un des préjugés sans fondement contre le lierre veut qu'il épuise les arbres sur lesquels il grimpe.
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