Pensionnat Joseph Vacher
On imagine ce qui a pu se passer, on se demande pourquoi la bâtisse est tombée dans l'oubli… On se raconte des histoires. " Et c'est bien tout l'intérêt de la chose. "À chaque fois, j'ai l'impression de m'immiscer dans un monde révolu…", argue encore Jean-Pierre Rieu, originaire du Vaucluse. Chez cet homme de 53 ans, la pratique est intensive. Au moins une sortie par mois. Et parfois, il tente la grande aventure. Sa plus belle prise, il l'a immortalisée au cœur de l'Italie. "C'était dans un ancien hôpital psychiatrique. Pensionnat joseph vacher le. L'accès était très difficile. Il y avait encore des tables d'accouchement et les ustensiles du dentiste", souffle-t-il. "Nous, on ne vole que des images" signale un passionné gardois Tous sont fascinés par ces mêmes petits plaisirs. "Les objets, plus que les bâtisses", confirme un passionné gardois. Ressentir le vécu, cette impression que les habitants viennent juste de quitter les lieux malgré les amas de poussière. Ce photographe gardois, jeune quadra, s'adonne à cette pratique depuis cinq ans.
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"Nous, on ne vole que des images", se plaît à répéter le photographe. Une pratique risquée Évidemment, cette passion dévorante n'est pas sans risque. Pour les dangers physiques qu'elle implique, et puis pour son caractère illégal (lire l'encadré). Mais visiblement, jusqu'ici, les forces de l'ordre se sont montrées tolérantes. Rares sont les urbexeurs à avoir fini leur aventure devant un tribunal. Même les vigiles n'opposent que peu de résistance. Il faut dire que sur le principe, ces visites sont innocentes. Pensionnat Joseph Vacher - Urbex dans le Languedoc-Roussillon. "Il nous est même arrivé de discuter avec un gardien avant d'entrer dans un lieu. Un petit billet et ça passe…", sourit le photographe. Peut-être le prix à payer pour un voyage immobile. À la recherche du temps perdu.
Lors d'une journée d'été, plongés au cœur des massifs du Languedoc-Roussillon, nous arrivons dans un village pour explorer ce pensionnat abandonné. Face à la chapelle vétuste ouverte aux quatre vents, nous rentrons à l'intérieur et observons un état de mise en péril imminent. Totalement saccagé par les épreuves du temps, nous sommes conscients que nous feront parties des dernières personnes à explorer cet endroit. Le lieu construit vers 1850 reste authentique par sa conservation naturelle, le vandalisme présent ici est la faute de mère nature. Urbex Occitanie - Raphaël Coffin - Photographe Aude. Depuis le début des années 2000, plusieurs projets de réhabilitation ont émergé sans avoir été réalisés, systématiquement tombés à l'eau. A ce jour, il y a peu de chance que le pensionnat soit réhabilité, son état est désespéré. Un jour, le lieu s'effondrera sur les cartables, cahiers d'école et tableaux restés encore sur place. Nous ne communiquons pas l'adresse de ce lieu pour des raisons évidentes de sécurité et n'encourageons pas à l'explorer par vos propres moyens.