Cour De Cassation, 1Ère Chambre Civile, 9 Octobre 2001, N° 00-14564 - Commentaire D&Apos;Arrêt - Rym Saadi
La jurisprudence est l'œuvre du juge. Elle est une source contestée du droit, dans le sens où elle émane du pouvoir judicaire et qu'elle n'a pas de force obligatoire, contrairement à la loi et à la coutume, mais une autorité relative de chose jugée (principe posé dans l'article 1351 du Code civil) qui ne vaut que pour le litige et les parties engagées dans ce litige. Cette jurisprudence n'est pas immuable. Elle peut, tout comme la loi, évoluer, et ce par le principe de revirement de jurisprudence. Première chambre civile de la Cour de cassation, 9 octobre 2001 - le devoir d'information du médecin. Le revirement de jurisprudence constitue en un changement d'interprétation de la loi par le juge; il abandonne une solution qu'il admettait antérieurement, et adopte une solution contraire à celle qui était adoptée jusque-là. Les revirements de jurisprudence sont donc facteurs d'insécurité juridique, car qui croire lorsque la loi bégaie ou se contredit? Pourtant il est nécessaire de suivre les évolutions de la société et le juge est condamné à amender ses jurisprudences en fonction de ces évolutions.
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Résumé du document À partir de juin 1974, une femme enceinte a été suivie pendant sa grossesse par un médecin. Durant la grossesse celui-ci a détecté que l'enfant se présentait par le siège. Cependant, lors de la naissance en clinique, des complications ont eu lieu. Une dystocie des épaules de l'enfant lors de la naissance a provoqué chez lui une paralysie dont il a gardé les séquelles. Arret 9 octobre 2001 revirement jurisprudence full. Ce dernier porta plainte contre la clinique et le médecin. Extraits [... ] QUESTION DE DROIT Dans le cas d'un revirement de jurisprudence, peut-on faire application de la nouvelle jurisprudence alors même que la situation est postérieur a celle ci? SOLUTION La Cour de Cassation déclare qu'un médecin ne peut être dispensé de son devoir d'informer les patients qu'au seul motif que le risque n'est qu'exceptionnel. De plus, même si en 1974, la jurisprudence admettait qu'on puisse omettre l'information sur les risques exceptionnelle, le médecin ne peut se prévaloir d'un droit de jurisprudence figée. De ce fait la cour casse et annule l'arrêt.
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Commentaire d'arrêt: Cour de cassation, 1ère Chambre civile, 9 octobre 2001, n° 00-14564. Recherche parmi 272 000+ dissertations Par • 6 Novembre 2020 • Commentaire d'arrêt • 389 Mots (2 Pages) • 943 Vues Page 1 sur 2 Faits et requêtes: M. Y..., médecin, suivant la grossesse de Mme X, suspecte lors du 8e mois, une présentation par le siège et prescrit une radiographie foetale. Cette radiographie, effectuée le 16 décembre 1974 a confirmée cette suspicion. Le 11 janvier 1975, M Y est appelé au domicile de Mme X en raison de ses douleurs. Arret 9 octobre 2001 revirement jurisprudence study. Mme X est admise à la clinique A, devenue clinique Z, le 12 janvier 1975. Elle donne naissance à son fils, Franck X. Ce dernier souffre d'une paralysie bilatérale du plexus brachial survenue en raison des manœuvres obstétricales réalisées durant l'accouchement par le siège. A sa majorité, Franck X engage une action contre Monsieur Y et la clinique Z, anciennement A. Il invoque le préjudice subi en raison des fautes commises lors de sa mise au monde, et de l'absence d'information de sa mère quant aux risques d'un accouchement par voie basse lors d'une présentation par le siège.
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Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre. La responsabilité médicale est une responsabilité engagée par la victime à l'encontre d'un laboratoire ou d'un établissement de santé, à cause d'un geste du médecin ou d'un médicament. Revirement De Jurisprudence - Commentaires Composés - lilou77. La loi du 4 mars 2002 [1] est ce qui explique actuellement, ce que l'on entend par responsabilité médicale. Spécialisation de la responsabilité médicale [ modifier | modifier le wikicode] Situation antérieure à la loi du 4 mars 2002 [ modifier | modifier le wikicode] Existence d'un contrat [ modifier | modifier le wikicode] La chambre des requêtes dans un arrêt du 18 juin 1835 nommé Thouret-Noroy précise que le médecin est responsable dans l'exercice de son métier. On se fonde donc sur la responsabilité délictuelle [2]. Il y a une contractualisation avec l'arrêt de chambre civile du 20 mai 1936 nommé Mercier, qui dit que le médecin engage sa responsabilité contractuelle d'une obligation de soin vu qu'un contrat est formé entre ce médecin et le patient [3].
Cette analyse suppose d'attacher à la jurisprudence un caractère déclaratif et non constitutif car elle constate un état de droit préexistant qui a toujours existé à partir de l'entrée en vigueur de la loi nouvelle. Le juge qui dégage une solution nouvelle à l'occasion d'un procès applique celle-ci de façon rétroactive pour trancher le litige né avant le revirement. En outre, la solution nouvelle rayonnera au-delà du litige pour s'appliquer dans tous les procès similaires en cours. Dans l'arrêt de la cour de cassation civile du 9 octobre 2001, un médecin ayant opérer en 1974 une patiente sans lui indiquer les risques exceptionnels de l'opération. A cette date la jurisprudence dispensait le médecin d'indiquer de tels risques à son patient. Arret 9 octobre 2001 revirement jurisprudence d. Les risquent exceptionnels se produisirent et le patient assigna en justice le médecin pour manquement en devoir d'information. Mais en 1998, la cour de cassation a opérer un revirement de jurisprudence, et décida que le médecin n'était plus dispensé de l'obligation d'informer un patient des risques exceptionnels, hormis les cas d'urgence, d'impossibilité ou de refus du patient d'être informé.