Le Silence De Ces Espaces Infinis M Effraie 2019
« Pascal montre donc à l'homme qu'au regard de l'infinité de l'espace, il n'est que dans un « petit cachot », dansun morceau ridicule d'espace, mais aussi que, fouillant la plus petite parcelle de matière, il retrouvera « uneinfinité d'univers ». « Qui se considérera de la sorte s'effrayera de soi-même, et, se considérant soutenu dans la masse que lanature lui a donnée, entre ces deux abîmes de l'infini et du néant, il tremblera dans la vue de ces merveilles, etje crois que sa curiosité se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence, qu'à lesrechercher avec présomption. »Nous touchons là au second sens de l'effroi devant l'infinité et le silence de l'univers. Il faut vaincre laprésomption scientifique. Il faut réapprendre à l'homme à trembler, il faut lui faire comprendre que par la raisonil ne comprendra jamais ni l'univers, ni lui-même. L'univers est vide de Dieu, et il est offert à la recherche scientifique. Il faut montrer au savant que sesrecherches sont dérisoires, que le seul vrai souci est le souci de Dieu.
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Voilà l'un des fragments les plus emblématiques des Pensées, avec cette première personne que nous, modernes, prenons pour l'expression d'une angoisse existentielle intime. Pascal représente l'incrédule placé devant le monde infini issu de la révolution scientifique des XVIe et XVIIe siècles. Pascal: "Je ne sais qui m'a mis au monde, ni ce que c'est que le monde, ni que moi-même. Je suis dans une ignorance terrible de toutes choses. " © Getty / Traveler1116 Le silence des espaces cosmiques rompt avec l'idée d'un univers ordonné selon l'harmonie musicale des sphères et impose une solitude tragique. Les modernes ont personnalisé cette inquiétude, en se fondant notamment sur le témoignage tardif d'un abbé s'adressant à une jeune femme sujette à des terreurs imaginaires et rapportant cette anecdote relative à Pascal: « Ce grand esprit croyait toujours voir un abîme à son côté gauche et y faisait mettre une chaise pour se rassurer. » Baudelaire s'en inspira dans un sonnet, Le Gouffre: Pascal avait son gouffre, avec lui se mouvant.
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Cette particularité qu'a l'absurde c'est de nous mener nulle part. On vit selon des conditions, régis par des contraintes, tenus par des facteurs externes, directs. L'absurde est le dernier lieu de recueil intime et ultime de notre existence. texte de 22h44
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L'esprit de géométrie, c'est celui qui procède par définitions et déductions rigoureusement logiques et qui s'étend jusqu'aux plus extrêmesconséquences. L'esprit de finesse, c'est la « souplesse de pensée » qui permet, face à la complexité des choses, »
« 58 Le temps de vivre d'enfance. L'univers m'ignore, et pèse pourtant sur ma soli tude, perdue en lui. Le bégaiement du pourquoi reste sans écho, sans trace vive. L'eau noire s'est refermée, où grelotta un instant la passion de vivre. C'est que l'univers est une « sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part » (Pensées, Brunschvicg 183). Dans l'auberge ventée, loin de tout, perdue dans la neige et la nuit, un hôte sombre est passé puis reparti, presque aussitôt. La trace de ses pas s'est effacée, sans tarder. Ainsi s'évanouit l'éphémère vision. Pascal décrit cette évanescence: « Souvenir de l'hôte d'un jour qui passe. »Le séjour n'est bien sûr que provi soire, et l'on se découvre toujours en partance. Les choses nous sont comme prêtées, et il semble dérisoire de s'attacher à leur propriété, qui de toute façon nous sera bientôt sous traite. La terre habitée, grande auberge où les hommes ont fait escale, apparaît à son tour bien petite, dans l'univers que Copernic et Galilée ont découvert.