Le Viaduc À L’estaque De Paul Cézanne
Petit journal des artistes français > (1882-1963) Georges Braque > 15 février 2011 Le viaduc à L'Estaque (1908) 72, 5 x 59 cm Huile sur toile Centre Pompidou Posté par: ejjlee à 18:25 - (1882-1963) Georges Braque - Permalien [ #] Article précédent (15/02/2011) "GRAND NU" (1907, 1908) - GEORGES BRAQUE Grand Nu (1907, 1908) 140 x 100 cm Huile sur tile Centre Pompidou » Lire la suite Article suivant (15/02/2011) "LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE" (1908) - GEORGES... Les instruments de musique (1908) 50, 2 x 61 x 2 cm Huile sur toile Centre Pompidou » Lire la suite Vous aimerez peut-être: "compotier, bouteille et verre" (1912)- georges braque "le guéridon" (1911) - georges braque "nature morte au violon" (1911) - georges braque "les instruments de musique" (1908) - georges braque "grand nu" (1907, 1908) - georges braque "les usines du rio-tinto à l'estaque" (1910) - georges braque Paysage de l'estaque (1906) – georges braque "l'estaque" (1906) - georges braque "le verre" (1911) - georges braque "nature morte à la pipe" (1914) - georges braque
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Détail. Cette verticalité tient également à l'axe diagonal qui guide l'oeil du spectateur: le regard entre dans le tableau par le coin inférieur droit (petite zone dégagée parmi la végétation), puis gravit l'amas de maison formant comme un escalier au centre de la composition, en direction du coin supérieur gauche. Cet axe est souligné par un deuxième, formé par le toit des maisons. De plus, les différents plans s'échelonnent dans la hauteur, et non dans la profondeur: la perspective semble abolie. Enfin, tous les éléments se voient traités de la même manière en termes de couleurs et de geste pictural: les maisons, la roche et le viaduc sont peints d'une teinte ocre, qui s'insère par touche dans le vert de la végétation et le bleu du ciel, et le trait haché du pinceau est partout visible. Cela confère à l'ensemble une forte unité visuelle et, ajouté à la construction verticale de la toile, donne l'impression d'une planéité de la représentation. L'espace bâtit par le peintre semble ainsi s'affranchir de son modèle dans le monde réel et s'inscrire uniquement dans l'espace bidimensionnel de la toile en renonçant à la mimésis et à l'impression de profondeur.
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La couleur, elle aussi, est visiblement réduite: ocres plus au moins chauds, et verts, avec quelques bleus pour les ombres et le ciel. La pulsation continue et perceptible des touches anime cependant toute la surface du tableau, et adoucit la rigueur de cette composition déjà conceptuelle. Braque repart, en juin 1908, à l'Estaque pour un troisième et décisif séjour. Les tableaux qu'il en rapporte (dont une troisième version du viaduc), refusés au Salon d'automne, sont exposés en novembre par Daniel-Henry Kahnweiler. Ils marquent les débuts « officiels » du cubisme. Mais Braque a gardé auprès de lui notre version du Viaduc à l'Estaque, comme un témoin privilégié de ce tournant majeur dans son œuvre. Le Viaduc de l'Estaque, début 1908 Huile sur toile 72, 5 59 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, dation, 1984 Cette entrée a été publiée dans Cubisme, Œuvres et taguée Daniel-Henry Kahnweiler, George Braque, L'estaque, Minneapolis Institute of Arts, Pablo Picasso, Paris, Paul Cézanne, Salon d'Automne.
Le but du maître d'Aix était de créer un art à la fois mental et visuel. Cézanne, amoureux de la nature, ne prétendait pas révoquer les sensations des impressionnistes, mais il préférait les cadrer dans une forme solide, stable et durable, une forme que l'intellect a forgée. Par exemple, on sait qu'il a travaillé avec un géologue sur la conception même des roches de la montagne Sainte Victoire! [... ]