L’envasement Des Barrages De Sidi Driss Et Mechraa Homadi A Atteint Un Niveau Critique - Médias24
Durant ce mois de mars, les agences des bassins hydrauliques de Draa Oued Noun Guelmim, du Bouregreg et de la Chaouia, ont lancé des appels d'offres pour évaluer et contrôler l'envasement des barrages relevant de leur périmètre. Les barrages Mansour Eddahbi, Sultan Moulay Ali Cherif, Sidi Mohamed Ben Abdellah, Tamesna, El Mellah, Hessar, El Himer, Mazer et Koudiat El Guern feront l'objet de plusieurs études au cours des prochains mois. Elles permettront de connaître précisément les quantités de vase déposées dans les retenues d'eau, et par conséquent d' évaluer leur capacité utile de stockage. Ces marchés, pourtant récurrents et routiniers, ne sont pas anodins dans un contexte de grave stress hydrique qui réduit la disponibilité de l'eau au Maroc. Car, lorsque les statistiques quotidiennes affichent un taux de remplissage des barrages de 33, 4% (voir ci-dessous notre tableau de bord sur la situation des barrages), soit une réserve de 5, 38 millions de mètres cubes (Mm3), celle-ci n'est finalement pas entièrement exploitable.
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Une convention-cadre a été signée entre les principaux départements (eau, agriculture et forêt), précise notre interlocuteur. Un premier pas en faveur de l'approche écosystémique recommandée par la Cour des comptes, qui se veut un trait d'union entre l'ensemble des départements concernés par le phénomène de l'envasement des barrages. Même si certaines méthodes sont plus efficaces que d'autres, « des études ont prouvé que le génie biologique était plus efficace que le génie civil. Celui-ci opère en aval des barrages, alors que le génie biologique traite la problématique à la source en essayant de réduire l'énergie cinétique de l'eau afin de diminuer l'impact sur le sol ».
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Ressources hydriques: Le Maroc parmi les 20 pays les plus «stressés» au monde Dans son rapport annuel au titre des années 2019 et 2020, la Cour des comptes a accordé une attention particulière au secteur de l'eau en relevant de nombreux dysfonctionnements. L'institution signale que le Maroc dispose d'un potentiel en ressources hydriques estimé à 22 milliards de m3 par an. Le Royaume figure ainsi parmi les 20 pays les plus «stressés» au monde en termes de disponibilité de ces ressources. Les eaux superficielles et souterraines mobilisées sont utilisées principalement dans l'irrigation (jusqu'à 88%), la fourniture d'eau potable et la satisfaction des besoins des autres secteurs économiques (jusqu'à 12%. Il ressort des missions réalisées par la Cour que la mobilisation des ressources en eau fait face à un déséquilibre structurel interbassins au niveau des apports hydriques annuels, avec de grandes disparités temporelles et spatiales. Et par conséquent, «certains bassins sont excédentaires et les eaux stockées dans les barrages sont parfois déversées en mer faute d'exploitation, alors que d'autres peinent à disposer des ressources hydriques pour assurer l'alimentation en eau d'irrigation voire en eau potable», indique la Cour dans son rapport.
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Les taux de remplissage les plus importants ont été enregistrés au niveau du bassin de Souss-Massa-Draâ. En effet, sept parmi les huit grands barrages de ce bassin affichent aujourd'hui un taux de remplissage de 100%. Pour ce qui est du bassin de Ziz-Guir-Rheris, dont le taux de remplissage du barrage Hassan Dakhil ne dépassait pas les 12, 5% à la même période en 2013, il affiche aujourd'hui un taux de remplissage de 55, 8%. Quand au bassin du Tensift, le taux de remplissage global de ses quatre grands barrages est à 86, 6%, contre 30, 6% à la même date en 2013. Avons-nous dépassé la situation critique annoncée l'été dernier? Effectivement, les dernières précipitations ont permis de reconstituer les stocks des eaux superficielles et souterraines, surtout dans les bassins qui souffraient d'un déficit critique, à savoir les bassins de Souss-Massa-Draâ, celui du Tensift et celui de Ghir-ziz-Ghris. Ainsi, et grâce aux réserves d'eau stockées dans les grands barrages, plusieurs villes, notamment Marrakech, Agadir, Ouarzazate et Errachidia, seront à l'abri des pénuries d'eau qui étaient prévisibles dans les mois à venir à cause du déficit hydrique enregistré au cours de l'année dernière.
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Avec une opération dont le coût varie entre 15 et 20 millions de DH, le dragage, solution par ailleurs efficace et à très valeur ajoutée (le sable), demeure très rare à cause de sa cherté. Un mètre cube dévasé coûte 15 DH. Cette année, aucune enveloppe pour le dragage n'est programmée. En plus, l'inconvénient dans ce procédé est qu'il implique une grande déperdition hydraulique. Les pompes qui aspirent la vase emportent avec elles de l'eau. Un mètre cube de vase pompé équivaut à 3 ou 4 mètres cubes d'eau. La multiplication du nombre de barrages est certes une des solutions pour augmenter les ressources en eau au Maroc. Mais encore faut-il préserver la ressource existante.
A ce titre, la Cour des comptes a recommandé de réaliser les projets matures de connexions interbassins. Les barrages font aussi face au phénomène d'envasement qui réduit leur capacité globale de stockage de 75 millions de m3 par an. Dans ce cadre, la Cour a recommandé de développer la gestion écosystémique pour mieux protéger les barrages contre l'envasement. La Cour des comptes estime que la mobilisation des ressources est marquée par la surexploitation des eaux souterraines, estimée à 1, 1 milliard de m3/an, conjuguée à la non-utilisation d'un volume de 1, 7 milliard de m3/an initialement stocké dans les barrages. «Pourtant, malgré l'amenuisement de la marge de manœuvre dans la mobilisation des ressources en eau conventionnelle, les eaux non conventionnelles se limitent à 0, 9% de la totalité des ressources en eau mobilisées», souligne l'institution. Pour faire face à cette situation, celle-ci suggère d'encourager le recours aux sources non conventionnelles, notamment le dessalement, la réutilisation des eaux usées et la collecte des eaux pluviales.