Aucun Homme N Est Une Ile
Et si Fidel et le Che avaient été obligés de fuir la Havane pour reprendre la guérilla? Et si Ernest Hemingway ne s'était pas suicidé cette même année? Autant de « et si… » qui constituent la base de cette uchronie signée Christophe Lambert qui nous offre avec « Aucun homme n'est une île » un très bon roman, intelligent et surtout dépaysant. La marque de fabrique de l'auteur, semble t-il, puisqu'il avait déjà consacré l'un de ses romans à une invasion zoulou en Angleterre (« Zoulou Kingdom ») tandis qu'un autre mettait en scène J. R. Tolkien et des elfes en pleine Deuxième Guerre mondiale (« Le commando des immortels »). Il faut malgré tout reconnaître que, parmi les littératures de l'imaginaire, les romans consacrés à la révolution cubaine ne sont pas vraiment légion… Nous voilà donc entraîner au cœur des bouleversements qui viennent à nouveau secouer cette île des Caraïbes devenu terrain d'affrontement entre les troupes américaines et les hommes de Fidel Castro qui n'entendent pas renoncer à leur île et à leur révolution aussi facilement.
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Une uchronie originale et habilement pensée écrite par un auteur décidément talentueux. Quoi de mieux pour finir que ces quelques mots empruntés au poète anglais John Donne qui n'est pas sans rappeler le titre du roman de Christophe Lambert aussi bien que celui d'Ernest Hemingway: « Aucun homme n'est une île; chaque homme est partie du continent, partie du large (…) La mort de tout homme me diminue parce que je suis membre du genre humain. Aussi n'envoie jamais demander pour qui sonne le glas: il sonne pour toi ». Voir aussi: La critique de Bruno Para (NooSFere)
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› Figaroscope › Citations › Aucun homme n'est une île, complet en soi-même; chaque être humain est une partie du continent, une partie du tout. Tout sur cet auteur L'auteur John Donne Poète anglais | Né en 1573 Elevé dans une famille catholique, John Donne entre à l'université d'Oxford dont il sortira sans diplôme pour des raisons de religion. En 1592, il s'inscrit à la faculté de droit de Londres... ses autres citations Index des thémas citations
Aucun homme n'est une île, un tout, complet en soi; tout homme est un fragment du continent, une partie de l'ensemble; si la mer emporte une motte de terre, l'Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien; la mort de tout homme me diminue, parce que j'appartiens au genre humain; aussi n'envoie jamais demander pour qui sonne le glas: c'est pour toi qu'il sonne. John Donne Poème Court
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1. L'opération avait été reportée de trois mois. Robert Stone ne savait pas qui avait pris la décision: il avait beau travailler pour la CIA depuis des années, il n'était pas dans le secret des dieux. Le plan initial avait des défauts, aussi bien au niveau du timing que dans le choix du point d'infiltration. À l'origine, la brigade de choc anticastriste entraînée à grands frais par l'Agence devait débarquer au centre de l'île, dans un endroit surnommé la baie des Cochons. Il s'agissait en fait d'une toute petite plage – la playa Girón – entourée de mangroves, un bourbier où les attaquants se seraient immanquablement enlisés… Que s'était-il passé à Washington? Peut-être que quelqu'un s'était déballonné au dernier moment? Bissel? Dulles? Kennedy? Oui, sans doute Kennedy. L'Irlandais n'aimait pas ce plan. Il ne l'avait jamais aimé. Il en avait hérité de l'administration précédente et, maintenant, c'était à lui de prendre tous les risques. Kennedy redoutait Castro, à juste titre. Le Líder Máximo était un malin.
Ici, le point de divergence de l'uchronie est l'annulation de l'opération de la (célèbre) Baie des cochons, et la mise au point d'un meilleur plan pour récupérer Cuba. Les débuts du roman sont époustouflants: le suicide avorté d'Hemingway, la rencontre à La Havane de l'écrivain et de l'agent de la CIA qui se fait passer pour son photographe, la partie d'échecs qui oppose Ernesto Guevara au cameraman Nestor. On est pris dans le récit, pris à la gorge, et on ne lâche pas. Puis vers la page 60 (sur 280) le roman entame son inexorable descente, rien de catastrophique, mais à l'exception du chapitre 22 (pp. 189 à 195 – qui n'est pas aussi réussi qu'il aurait pu l'être, en plus), on ne ressent plus cette puissance évocatrice, idéale, que Christophe Lambert avait su insuffler dans les premières pages, les premiers chapitres. Plus embêtant, le lecteur n'a de cesse d'être héliporté en pleine guerre du Viêt-Nam. Comment ne pas rapprocher la remontée du fleuve qu'entreprennent Hooper et Hemingway de celle d' Apocalypse Now, comment ne pas penser au Viêt-Nam quand interviennent les hélicoptères Huey?