Nuit De Mai Commentaire - Essais-Gratuits.Com
Alfred de Musset est l'un des auteurs les plus emblématiques de ce qu'on a appelé « le mal du siècle ». Il s'agit pour les auteurs romantiques de désigner un état mélancolique inséparable de la recherche poétique. Dans ce passage de La nuit de mai, Musset donne la parole à une muse qui s'adresse au poète et l'exhorte à puiser dans sa propre souffrance l'inspiration qui doit nourrir sacréativité. Elle fait appel, pour sa démonstration, à la métaphore du pélican, se sacrifiant pour nourrir ses petits. Il est donc question pour l'auteur, avec ce poème lyrique en alexandrins, de décrire et définir ce qu'est la poésie romantique, à l'aune des principes qu'il met dans la bouche de cette muse. Nous verrons dans un premier temps que la poésie est une « mission nourricière », puis nous tenteronsde cerner les différents aspects du « sacrifice » qu'est alors la poésie, avant de nous pencher sur la dimension romantique de l'allégorie, qui caractérise avec lyrisme la figure du poète. Le poète, à l'image du pélican, est en mission.
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Alfred de Musset Nuits Illustrations par Luc-Olivier Merson. 1911. ALFRED DE MUSSET LES NUITS LA NUIT DE MAI * LA NUIT DE DÉCEMBRE LA NUIT D'AOUT * LA NUIT D'OCTOBRE AVEC LES ILLUSTRATIONS DE LUC OLIVIER MERSON GRAVÉES PAR CH. CHESSA ET DE ADOLPHE GIRALDON GRAVÉES PAR E. FLORIAN PRÉFACE PAR EDMOND HARAUCOURT PARIS J. MEYNIAL, 30, BOULEVARD HAUSSMANN TABLE Préface 11 La Nuit de Mai 19 La Nuit de Décembre 33 La Nuit d'Août 47 La Nuit d'Octobre 57
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Texte A: Alfred de MUSSET, « La Nuit de Mai Objet d'étude: La poésie Devoir surveillé n°2 — 1re S5 Textes: Texte A: Alfred de MUSSET, « La Nuit de Mai », Poésies nouvelles, 1835 Texte B: Aloysius BERTRAND, Gaspard de la Nuit, III, VII, 1842 Texte C: Guillaume APOLLINAIRE, « Nuit rhénane », Alcools, 1913. Texte D: Jacques ROUBAUD, « Nuit sans date rue Saint-Jacques », La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains, 2006. Texte A: Alfred de MUSSET, « La Nuit de Mai », Poésies nouvelles, 1835. [Ce poème, qui fait suite à la rupture sentimentale entre Musset et George Sand, femme de lettres, prend la forme d'un dialogue entre le poète et sa Muse. ] LA NUIT DE MAI LA MUSE1 Poète, prends ton luth2et me donne un baiser; La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore, Le printemps naît ce soir; les vents vont s'embraser; Et la bergeronnette3, en attendant l'aurore, Aux premiers buissons verts commence à se poser. Poète, prends ton luth, et me donne un baiser. LE POÈTE Comme il fait noir dans la vallée!
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I- La souffrance du poète A. La solitude 1. La trahison des sens qui renforce la solitude. - la vue dans les vers 10 à 15: « J'ai cru qu'une forme voilée / [... ] Elle s'efface et disparaît»; - l'ouïe dans les vers 31-35: « Ne frappe-t-on pas à ma porte? / [... ] Qui vient? qui m'appelle? — Personne. 2. La souffrance engendrée par la solitude. - souffrance physique ( tout mon corps frissonne »? v. 34) - souffrance morale (analyse des exclamatives déploratives: « Ô solitude! Ô pauvreté », v. 37). B. Une parole inquiète Instabilité et fragilité de la parole du poète: - emploi d'un mètre relativement bref (l'octosyllabe) - accumulation de phrases courtes (Qui vient? Qui m'appelle? — Personne. », v. 35) - ponctuation expressive abondante qui transforme la parole en un cri (« Pourquoi mon cœur bat-il si vite? », v. 27). II - L'appel à la poésie A. La Muse, nouvelle amante 1. Une rencontre amoureuse. La Muse propose au Poète de prendre la place laissée vide à ses côtés (champ lexical de l'amour: « baiser », v. 1 et 7, répété deux fois et placé à la rime; « bien-aimée », v. 21, « amour », v. 25, « deux jeunes époux », v. 26).
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Prends ton luth! prends ton luth! je ne peux plus me taire; Mon aile me soulève au souffle du printemps. Le vent va m'emporter; je vais quitter la terre. Une larme de toi! Dieu m'écoute; il est temps. S'il ne te faut, ma soeur chérie, Qu'un baiser d'une lèvre amie Et qu'une larme de mes yeux, Je te les donnerai sans peine; De nos amours qu'il te souvienne, Si tu remontes dans les cieux. Je ne chante ni l'espérance, Ni la gloire, ni le bonheur, Hélas! pas même la souffrance. La bouche garde le silence Pour écouter parler le coeur. Crois-tu donc que je sois comme le vent d'automne, Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau, Et pour qui la douleur n'est qu'une goutte d'eau? Ô poète! un baiser, c'est moi qui te le donne. L'herbe que je voulais arracher de ce lieu, C'est ton oisiveté; ta douleur est à Dieu. Quel que soit le souci que ta jeunesse endure, Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du coeur: Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Comme chacun sait, exprimer ses passions humaines permet de les contrôler. L'auteur se retrouve alors dans son cabinet d'étude en octobre 1837, là où la muse entendra sa confidence: une ancienne douleur se réveille bientôt et les émotions les plus tumultueuses agitent le poète avant d'aboutir au pardon. Nous étudierons tout d'abord la souffrance encore vive, puis nous verrons le portrait à charge de la femme bien aimée et enfin nous nous pencherons sur l'espoir d'un dépassement. I). Une souffrance encore vive. Le poète apostrophe la femme aimée après la rupture. Elle est toujours présente dans sa pensée. Voir le système des temps: passé composé (v. 16), renvoie à une action qui a eu lieu dans un passé proche et dont les effets persistent au moment de l'énonciation (v. 4, 10-11 et 14-15). Le tutoiement et l'apostrophe « honte à toi » instaurent un dialogue certes agressif mais qui reconstitue le couple. Le champ lexical de la souffrance est omniprésent (v. 4, 12, 26, 28). Les octosyllabes, les nombreux points d'exclamations créent un rythme rapide qui traduit la colère du poète sensible aussi des anaphores: honte à toi.