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je regarde le gazon C'est un ami de l'enfance qu'aux jours sombres du malheur nous preta la providence pour appuyer notre cœur il n'est plus: notre âme est veuve il nous suit dans notre épreuve et nous dit avec pitié Ami si ton âme est pleine de ta joie ou de ta peine qui portera la moitié? C'est une jeune fiancée qui, le front ceint du bandeau n'emporta qu'une pensée de sa jeunesse au tombeau Triste, hélas! Pensée Des Morts - Georges Brassens - Les paroles de la chanson. dans le ciel meme pour revoir celui qu'elle aime elle revient sur ses pas et lui dit: ma tombe est verte! sur cette terre déserte qu'attends-tu? je n'y suis pas! C'est l'ombre pâle d'un père qui mourut en nous nommant c'est une sœur, c'est un frère qui nous devance un moment tous ceux enfin dont la vie un jour ou l'autre ravie, enporte une part de nous murmurent sous la pierre vous qui voyez la lumière de nous vous souvenez vous? le bois tombé des forets
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» C'est une jeune fiancée Qui, le front ceint du bandeau, N'emporta qu'une pensée De sa jeunesse au tombeau; Triste, hélas! dans le ciel même. Pour revoir celui qu'elle aime Elle revient sur ses pas, Et lui dit: «Ma tombe est verte! Sur cette terre déserte Qu'attends-tu? je n'y suis pas! Georges Brassens - Le Pornographe - Tablature - Pensee des morts. » C'est l'ombre pâle d'un père Qui mourut en nous nommant; C'est une sœur, c'est un frère, Qui nous devance un moment, Tous ceux enfin dont la vie Un jour ou l'autre ravie, Emporte une part de nous, Murmurent sous la pierre: «Vous qui voyez la lumière, De nous vous souvenez vous? » Le bois tombé des forêts. Brassens a retenu 7 strophes du poème d'Alphonse de Lamartine (1790-1869): "Pensée des morts". Il a supprimé quasiment toutes les références à Dieu et sa "Gloire céleste" pour ne conserver que l'aspect naturaliste.
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Les mondes que tu répares Devant toi vont rajeunir, Et jamais tu ne sépares Le passé de l'avenir; Tu vis! et tu vis! les âges, Inégaux pour tes ouvrages, Sont tous égaux sous ta main; Et jamais ta voix ne nomme, Hélas! ces trois mots de l'homme: Hier, aujourd'hui, demain! Pensée des morts - Les Mots Tendresse. Ô Père de la nature, Source, abîme de tout bien, Rien à toi ne se mesure, Ah! ne te mesure à rien! Mets, à divine clémence, Mets ton poids dans la balance, Si tu pèses le néant! Triomphe, à vertu suprême! En te contemplant toi-même, Triomphe en nous pardonnant!
C'est la saison où tout tombe Aux coups redoublés des vents; Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants: Ils tombent alors par mille, Comme la plume inutile Que l'aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent réchauffer ses ailes A l'approche des hivers. C'est alors que ma paupière Vous vit pâlir et mourir, Tendres fruits qu'à la lumière Dieu n'a pas laissé mûrir! Quoique jeune sur la terre, Je suis déjà solitaire Parmi ceux de ma saison, Et quand je dis en moi-même: Où sont ceux que ton coeur aime? Brassens voila les feuilles sans seve 1. Je regarde le gazon. Leur tombe est sur la colline, Mon pied la sait; la voilà! Mais leur essence divine, Mais eux, Seigneur, sont-ils là? Jusqu'à l'indien rivage Le ramier porte un message Qu'il rapporte à nos climats; La voile passe et repasse, Mais de son étroit espace Leur âme ne revient pas. Ah! quand les vents de l'automne Sifflent dans les rameaux morts, Quand le brin d'herbe frissonne, Quand le pin rend ses accords, Quand la cloche des ténèbres Balance ses glas funèbres, La nuit, à travers les bois, A chaque vent qui s'élève, A chaque flot sur la grève, Je dis: N'es-tu pas leur voix?