Photo De Bite Homme
Ils laissent leur messagerie ouverte sans crainte. Mais si quelque chose arrive à une femme sur internet, c'est son problème parce qu'elle n'aurait pas dû laisser sa messagerie ouverte. C'est encore deux poids, deux mesures. Et qu'on ne vienne pas nous dire qu'on "n'avait qu'à faire gaffe". Est-ce que ce ne serait pas génial de pouvoir éviter aux gens de recevoir ce type de photos, tout en leur permettant de continuer à interagir avec d'autres sur leur messagerie instantanée? Pourquoi demande-t-on aux femmes de changer de comportement, alors que c'est celui de certains hommes qui pose problème? C'est là qu'intervient Manuel, un professionnel de la cybersécurité et l'un de mes amis rencontrés sur internet. Il a appris ce qui m'était arrivé et, au lieu de me faire des commentaires inutiles ou de jeter l'anathème sur les pervers du Net, il m'a proposé une solution. Il a eu l'idée d'un système qui identifierait et supprimerait automatiquement ces photos, pour éviter à l'utilisateur de les voir.
Photo De Bite Homme Au
Tinder, Happn, Adopte, Snapchat, Instagram… Les applis sont-elles devenues le nouveau chatroulette (souvenirs, souvenirs…)? Pour Léa, 25 ans, ça ne fait pas de doute: « Si je reçois des photo de pénis? Des tas! Sur les applis de dating, elles se multiplient… Je suis à deux doigts de faire une expo », raconte la jeune femme. Et elle n'est pas la seule. Selon l'étude Singles in Americamenée en 2016 aux Etats-Unis, 49% des femmes interrogées affirment avoir reçu au moins une fois une dick pic non désirée. Si les chiffres manquent en France, on met notre main à couper que nos amis d'outre-Atlantique n'ont rien à nous envier. La preuve. Salut, ça va? Tu veux voir ma bite? Avant d'envoyer une photo de son pénis, la moindre des choses serait de frapper avant d'entrer. Ou mieux, d'être attendu. Mais les dick pics et la politesse, ça fait deux: « La plupart du temps, les mecs ne disent pas bonjour, ils te balancent une photo », témoigne Sophie, 30 ans. Quant à Cécile, 31 ans, elle reçoit également des vidéos, sans préliminaire aucun.
Pour le meilleur ou pour le pire, contraints et forcés ou par choix, il y a de fortes chances pour que vous ayez entendu parler du phénomène des photos de pénis sur Internet. Les technologies actuelles permettent à n'importe qui de vous envoyer en quelques clics une photo de ses parties intimes, même si vous n'avez rien demandé. Le cyberflashing (le fait d'être exposé par autrui à des images obscènes en ligne sans y avoir consenti) est tellement répandu aujourd'hui que les gens ont tendance à en rire et à faire comme si de rien n'était lorsqu'ils en sont victimes. Les photos de bite envoyées à des inconnus sans leur accord sont si banales que c'est le fait d'en réclamer une qui paraît bizarre. Je parle d'expérience: quand j'en ai demandé en septembre, on m'a traitée comme une perverse… alors que je le faisais pour la science. Vous vous demandez sans doute ce qui m'a amenée à faire cela. C'est une longue histoire, mais l'explication la plus simple est que j'essaie de trouver une solution au problème du cyberflashing et de faire d'internet un endroit plus sûr et plus inclusif, en particulier pour les femmes.