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GENERAL IDEA, AIDS, 1989, sculpture inspirée de LOVE de Robert INDIANA – Photo de PJMixer – Flickr Robert INDIANA, LOVE, 1970, acier Corten peint, 3, 66 x 3, 66 x 1, 83 m, coin de la 6th Avenue et 55th Street, Manhattan, NY. Apparu sur une carte postale réalisée pour le Museum of Modern Art en 1965, LOVE est par la suite surtout repris sous forme de sculptures. ON KAWARA, Date Paintings, série débutée à partir du 4 janvier 1966. Le temps de rien - Les émerveillements d'un minot, au fil des jours, des balades, des découvertes, des rencontres.... Les Date Paintings figurent uniquement la date à laquelle la peinture a été exécutée, en simple lettrage sur fond uni. La date est toujours documentée dans la langue et les conventions grammaticales du pays dans lequel la peinture est exécutée. Bruce NAUMAN, One Hundred Live And Die, 1984, installation, néons, 299, 7 x 335, 9 x 53, 3 cm. Richard BAQUIÉ, Le temps de rien, 1985, métaux de récupération, 310 x 320 x 55 cm. Message et support sont ici contradictoires: l'annonce est tragique, mais elle est montrée comme une enseigne, théâtralisée comme un message positif; les lettres elles-mêmes sont découpées dans des plaques d'imprimeur et portent d'autres lettres comme un palimpseste.
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Mais vous savez, les artistes c'est ainsi, ça parle technique. Au-delà du cinéma, notre rapport à l'image nous unissait. Il collectait les images comme je les rassemble. Ses collectes ne se retrouvaient pas forcément dans ses sculptures, comme les miennes ne figurent pas forcément dans ma peinture. Elles sont là comme un univers autonome et proche. 22 B. Vera Anda from the right now: Le temps de rien. : Le vagabondage poétique vous rapprochait aussi. Je me souviens des œuvres de jeunesse de Richard, comme le Jeu divinatoire, ou encore cette œuvre qu'il voulait réaliser à Arles lorsque je dirigeais les Rencontres de la Photographie. Il avait le projet d'installer sur un toit une caméra montée sur une girouette qui aurait filmé en prenant le sens du vent, et dont les images auraient été transmises sur un écran au rez-de-chaussée: images "du sens du vent". Cette dérive poétique, cette façon de décaler le point de vue, est également présente dans votre travail récent. 23 J. : C'est tout à fait vrai. Richard ne pouvait pas travailler sur un territoire restreint, c'est pour cela qu'il incorporait le bruit, les machines…; dans son travail, il y avait une véritable respiration de l'œuvre.
On parlait des arbres, de mon atelier qui lui plaisait parce qu'il ouvrait sur un jardin, et de la maison à vivre qui lui était attenante. Il avait envie de s'ancrer. 18 B. : Un jour, vous m'aviez dit que Richard avait réutilisé le rose de ce tableau pour Amore mio. 19 J. : Ma série des "Van Gogh" était peinte en noir et blanc, en référence au cinéma. La couleur arrivait comme un artifice, comme un clin d'œil à la peinture. Ce rose fuchsia était pour moi la couleur la plus artificielle qui existe et c'est pour cela que je l'avais choisi. Il est difficile à repérer dans la nature. Lorsque j'avais remarqué que les photographies, intégrées dans la roue qui tourne de Amore mio, étaient rehaussées de rose fuchsia, je me souviens que Richard m'avait dit: "Ce rose c'est le tien. " 20 B. : Ensemble, parliez-vous de cinéma? 21 J. Le temps de rien richard baquié french. : Non, très peu. On passait avec Richard de longues heures de silence. En revanche, il nous arrivait souvent de parler de détails techniques, de souvenirs de nos enfances respectives.