Zola, L'assommoir, Chapitre 2 - Sur La Rue, La Maison Avait Cinq Étages... — Forum Littéraire
Au milieu de ce porche, pavé comme la rue, un ruisseau coulait, roulant une eau rose très tendre. - Entrez donc, dit Coupeau, on ne vous mangera pas. Gervaise voulut l'attendre dans la rue. Cependant, elle ne put s'empêcher de s'enfoncer sous le porche, jusqu'à la loge du concierge, qui était à droite. Et là, au seuil, elle leva de nouveau les yeux. A l'intérieur, les façades avaient six étages, quatre façades régulières enfermant le vaste carré de la cour. L'assommoir, Chapitre 2 (Gervaise Voulut[...] Personnes géante) - Rapports de Stage - Clemouille26. C'étaient des murailles grises, mangées d'une lèpre jaune, rayées de bavures par l'égouttement des toits, qui montaient toutes plates du pavé aux ardoises, sans une moulure -, seuls les tuyaux de descente se coudaient aux étages, où les caisses béantes des plombs mettaient la tache de leur fonte rouillée. Les fenêtres sans persienne montraient des vitres nues, d'un vert glauque d'eau trouble. Certaines, ouvertes, laissaient pendre des matelas à carreaux bleus, qui prenaient l'air; devant d'autres, sur des cordes tendues, des linges séchaient, toute la lessive d'un ménage, les chemises de l'homme, les camisoles de la femme, les culottes des gamins; il y en avait une, au troisième, où s'étalait une couche d'enfant, emplâtrée d'ordure.
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A travers des textes représentatifs de l'écriture naturaliste du romancier, il s'agit d'étudier comment l'écrivain opère la transfiguration d'une réalité particulière en symboles, le plus souvent porteurs d'une critique sociale. critique de la société corrompue du second Empire. Zola, l'assommoir, l'incipit romanesque et naturaliste le texte: Gervaise avait attendu Lantier jusqu'à deux heures du matin. Puis, toute frissonnante d'être restée en camisole à l'air vif de la fenêtre, elle s'était assoupie, jetée en travers du lit, fiévreuse, les joues trempées de larmes. L'Assommoir de Zola : 🔎 Chapitre 2 (l'alambic) (Explications et commentaires détaillés). Depuis huit jours, au sortir du Veau à deux têtes, où ils mangeaient, il l'envoyait se coucher avec les enfants et ne reparaissait que tard dans la nuit, en racontant qu'il cherchait du travail. Ce soir-là, pendant qu'elle guettait son retour, elle croyait l'avoir vu entrer au bal du Grand-Balcon, dont les dix fenêtres flambantes éclairaient d'une nappe d'incendie la coulée noire des boulevards extérieurs; et, derrière lui, elle avait aperçu la petite Adèle, une brunisseuse qui dînait à leur restaurant, marchant à cinq ou six pas, les mains ballantes comme si elle venait de lui quitter le bras pour ne pas passer ensemble sous la clarté crue des globes de la porte.
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La nourriture marque donc dans ce cas la richesse, l'embourgeoisement, la consécration sociale. Mes-Bottes a un appétit énorme qui étonne tous les invités au repas de Gervaise. Cependant, le fait d'être gras (de trop et de mal manger) révèle une tare, un défaut moral. Nana est « très grasse ». Gervaise ne cesse de grossir au fil des pages soulignant l'avachissement moral qu'elle connaît. Sa graisse demeure « même devant le buffet vide ». Goujet à l'inverse avait de « grosses épaules bossuées de muscles ». Manger, c'est obéir à des codes, cela permet la réunion des marginaux (le père Bru) et des ouvriers plus aisés. C'est le moment où les conflits sont suspendus car il n'y a plus qu'une préoccupation, manger avidemment. Les disputes avec les Lorilleux ou les Boche sont oubliées. L assommoir chapitre 2 analyse les. Mais manger est un acte qui marque le retour vers des instincts premiers. Une fois les convenances oubliées, chacun révèle son animalité et régresse. Ainsi lors de la fête de Gervaise, les hommes et les femmes perdent leur caractère humain.
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Zola montre le milieu professionnel des ouvrières comme entraînant un déséquilibre moral. La femme ne gagne que de l'argent au prix d'une perte de sens moral, le travail chez l'homme lui permet de conserver son honorabilité (cf. la déchéance de Coupeau et le regard accusateur du lecteur quand il se vautre dans la paresse). 2. L'alcool L'alcoolisme est un thème récurrent et central du roman. Zola, L'Assommoir - Chapitre 2: La rencontre de Coupeau et de Gervaise. Zola en décrit avec précision les ravages: pour rendre son propos le plus réaliste possible, il a été visiter les hôpitaux avant de décrire les crises de delirium tremens de Coupeau. Son souci du détail lui a attiré de nombreuses critiques, comme il le rappelle dans la préface. Il a essayé d'expliquer les mécanismes qui entraînent la consommation de l'alcool. Le vin permet la pérennité de l'ouvrier, l'aide à supporter sa condition sociale: « L'ouvrier n'aurait pas pu vivre sans le vin, le papa Noé devait avoir planté la vigne pour les zingueurs, les tailleurs et les forgerons ». L'alambic est présenté à travers une personnification comme une bête mauvaise qui « contamine toute une classe sociale ».