Thérèse Raquin - Émile Zola
» Il reprit sa marche de long en large, baissant la tête, sentant que le portrait le regardait, le suivait des yeux. Il ne pouvait s'empêcher, par instants, de jeter un coup d'œil du côté de la toile; alors, au fond de l'ombre, il apercevait toujours les regards ternes et morts du noyé. La pensée que Camille était là, dans un coin, le guettant, assistant à sa nuit de noces, les examinant, Thérèse et lui, acheva de rendre Laurent fou de terreur et de désespoir. Resume par chapitre therese raquin film. I) Therese Raquin chapitre 21: Le portrait de Camille A/La peinture réalisée par Laurent Tout d'abord, le champ lexical de la peinture montre à quel point elle est essentielle dans cet extrait: « portrait, peinte, toile, dessiné, cadre ». En effet, Laurent est à l'origine du portrait de son ami Camille comme il est à l'origine de sa mort. Ce face à face avec le portrait de sa victime fait donc surgir sa culpabilité. Puis le point de vue est interne au meurtrier: «Laurent crut avoir une hallucination » montre la culpabilité ressentie par Laurent.
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Ils ont fait de moi une hypocrite et une menteuse… Ils m'ont étouffée dans leur douceur bourgeoise, et je ne m'explique pas comment il y a encore du sang dans mes veines… J'ai baissé les yeux, j'ai eu comme eux un visage morne et imbécile, j'ai mené leur vie morte. Quand tu m'as vue, n'est-ce pas? j'avais l'air d'une bête. J'étais grave, écrasée, abrutie. Je n'espérais plus en rien, je songeais à me jeter un jour dans la Seine… Mais, avant cet affaissement, que de nuits de colère! Resume par chapitre therese raquin la. Là-bas, à Vernon, dans ma chambre froide, je mordais mon oreiller pour étouffer mes cris, je me battais, je me traitais de lâche. Mon sang me brûlait et je me serais déchiré le corps. À deux reprises, j'ai voulu fuir, aller devant moi, au soleil; le courage m'a manqué, ils avaient fait de moi une brute docile avec leur bienveillance molle et leur tendresse écœurante. Alors j'ai menti, j'ai menti toujours. Je suis restée là toute douce, toute silencieuse, rêvant de frapper et de mordre. La jeune femme s'arrêtait, essuyant ses lèvres humides sur le cou de Laurent.
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« un dernier regard, un regard de remerciement »: la répétition du mot regard montre que l'échange, la communion passe par les échanges de regard alors qu'ils ont échangé des mots terribles pendant des mois. « ils tombèrent l'un sur l'autre, foudroyés »: la communion est physique, eux qui ne pouvaient plus se toucher depuis le meurtre. On constate ici toute l'ironie tragique de la situation. III)Une fin tragique A/Deux êtres tragiques Ils se firent pitié et horreur »: catharsis. Comme dans la tragédie antique et classique, la scène a une vocation morale pour le lecteur/spectateur. En effet, les erreurs des héros sont exemplaires. Puis, on relève un champ lexical de la mort: « couteau, poison, mort, néant ». La mort est l'issue annoncée dès l'incipit. De plus, le destin semble dominer ces deux êtres. La fatalité a décidé pour eux: « leur secret dessein ». Therese raquin resume de chaque chapitre - thesistemplate.web.fc2.com. Finalement, ils sont pathétiques. Or nous savons que le registre tragique et le registre pathétique vont souvent de pair: « Thérèse et Laurent éclatèrent en sanglots ».
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L'amour qui mène à la déchéance des personnages dont le destin sera fatal: amour diabolique des amants/ amour fraternel qui ne cesse de renaître/ amour perdu entre Me. Raquin et sa nièce. Le crime/ vengeance: présent tout au long du récit. Nous accédons ici plus aux conséquences et des répercussions de ce dernier plutôt qu'au crime en soi qui est très brièvement raconté sans trop de détails. Qui plus est, cet acte délibéré nous est très brièvement présenté, les répercussions entre les personnages occuperont ensuite tout la place du roman. Résumé: Me. Resume chapitre therese raquin. Raquin recueille sa nièce, fille d'un militaire qui confie la garde de sa fille. Rapidement, Thérèse sera promise à Camille: son cousin. Leur mariage ne sera source que de désespoir pour cette épouse, qui ne trouve aucun plaisir dans sa vie de couple auprès de Camille qui lui était pourtant très familier dans sa jeunesse. S'en suit, tout un adultère avec Laurent, qui apparaît comme le meilleur de Camille. Malgré cette apparence, ce dernier se liera d'un amour passionnel qui tournera en un amour tumultueux lorsqu'ils décideront de tuer Camille, mari encombrant entre les deux amants.
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Il demeura cloué sur le tapis, défaillant, s'appuyant contre un meuble. Au râle sourd qu'il poussa, Thérèse leva la tête. « Là, là », disait Laurent d'une voix terrifiée. Le bras tendu, il montrait le coin d'ombre dans lequel il apercevait le visage sinistre de Camille. Thérèse, gagnée par l'épouvante, vint se serrer contre lui. « C'est son portrait, murmura-t-elle à voix basse, comme si la figure peinte de son ancien mari eût pu l'entendre. – Son portrait, répéta Laurent dont les cheveux se dressaient. – Oui, tu sais, la peinture que tu as faite. Ma tante devait le prendre chez elle, à partir d'aujourd'hui. Elle aura oublié de le décrocher. – Bien sûr, c'est son portrait… » Le meurtrier hésitait à reconnaître la toile. Dans son trouble, il oubliait qu'il avait lui-même dessiné ces traits heurtés, étalé ces teintes sales qui l'épouvantaient. L'effroi lui faisait voir le tableau tel qu'il était, ignoble, mal bâti, boueux, montrant sur un fond noir une face grimaçante de cadavre. THERESE RAQUIN chapitre 32 analyse - Commentaire et dissertation. Son œuvre l'étonnait et l'écrasait par sa laideur atroce; il y avait surtout les deux yeux blancs flottant dans les orbites molles et jaunâtres, qui lui rappelaient exactement les yeux pourris du noyé de la morgue.
Une sorte d'écœurement la prit à la gorge, elle eut des frissons de peur. Elle regarda la galerie sale et humide, elle visita le magasin, monta au premier étage, fit le tour de chaque pièce; ces pièces nues, sans meubles, étaient effrayantes de solitude et de délabrement. La jeune femme ne trouva pas un geste, ne prononça pas une parole. Elle était comme glacée. Sa tante et son mari étant descendus, elle s'assit sur une malle, les mains roides, la gorge pleine de sanglots, ne pouvant pleurer. THERESE RAQUIN CHAPITRE 21 - Commentaire et dissertation. Madame Raquin, en face de la réalité, resta embarrassée, honteuse de ses rêves. Elle chercha à défendre son acquisition. Elle trouvait un remède à chaque nouvel inconvénient qui se présentait, expliquait l'obscurité en disant que le temps était couvert, et concluait en affirmant qu'un coup de balai suffirait. — Bah! répondait Camille, tout cela est très convenable… D'ailleurs, nous ne monterons ici que le soir. Moi, je ne rentrerai pas avant cinq ou six heures… Vous deux, vous serez ensemble, vous ne vous ennuierez pas.
Le soir, abruti, la tête pleine de quelque sotte histoire contée à son bureau, il traversait le Jardin des Plantes et allait voir les ours, s'il n'était pas trop pressé. Il restait là une demi heure, penché au-dessus de la fosse, suivant du regard les ours qui se dandinaient lourdement. Il se décidait enfin à rentrer, traînant les pieds, s'occupant des passants, des voitures, des magasins. Dès son arrivée, il mangeait, puis se mettait à lire. Il avait acheté les œuvres de Buffon, et, chaque soir, il se donnait une tâche de vingt, de trente pages, malgré l'ennui qu'une pareille lecture lui causait. Il lisait encore, en livraisons à dix centimes, l'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Thiers, et l'Histoire des Girondins, de Lamartine, ou bien des ouvrages de vulgarisation scientifique. Il croyait travailler à son éducation. Parfois, il forçait sa femme à écouter la lecture de certaines pages, de certaines anecdotes. Il s'étonnait beaucoup que Thérèse pût rester pensive et silencieuse pendant toute une soirée, sans être tentée de prendre un livre.