La Belle Et La Bête - Chroniques De Danse
Bien sûr, il ne capture pas toute la folie Busby Berkley du film d'animation, mais après avoir regardé cela pendant quelques minutes, je n'arrive pas à comprendre la mécanique de la façon dont tous ces éléments apparaissent sur la table du dîner au moment où la chanson est terminée. Des trucs assez impressionnants. La section suivante, cependant, est un désastre pur et simple. Alors que l'intermède hivernal du film d'animation est léger et charmant, cette balade zappe la scène de sa vie et de son énergie. Le fait que Belle et la Bête soient plantées chacune au même endroit pendant une si longue période de temps sans interaction entre elles (sinon une boule de neige est lancée! ) semble être un énorme faux pas dans la conception de cette balade. Les Imagineers espéraient évidemment que les gens se contenteraient de tourner sur le sol dans une tasse de thé ouverte alors que rien d'intéressant visuellement ne se passe, ce qui est facilement le pire tronçon du trajet. Le reste des sections est court – Belle et la Bête regardant le ciel nocturne, une reconstitution en demi-teinte de Gaston et des citadins prenant d'assaut le château, la transformation de la Bête (est-ce à l'aide d'une projection devant une maquette physique?
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Belle avec son acte reproduit l'idéal kantien de beau exposé dans la Critique de la Faculté de Juger et l'amour en sort vainqueur: « Toute vérité ou légende qui est montrée dans des milliers de livres n'est qu'une Tour de Babel si l'amour ne la rend pas cohérente. Les choses qui te sont offertes sous milles facettes, comme contes ou vérités, ne sont qu'une tour de Babel si l'amour ne les lie pas », écrivait Goethe dans une de ses poésies. Ce ballet est en phase avec cette idée, que l'on considère les sentiments exprimés dans le conte original ou bien que l'on s'attache à l'expression des sentiments de l'artiste envers l'œuvre qu'il a créé. Ce n'est pas un hasard, si l'Artiste se retrouve sur la dernière scène du ballet cagoulé comme la Bête, car tous les deux ont été auteurs d'un processus de création et d'élévation vers la beauté. Le public français pourra encore être enchanté par ce ballet lors de la Biennale de la Danse de Lyon 2016 (Création- première française). Partager
Avec toute sa laideur, celui-ci est parfois au sol, le visage couvert d'une cagoule noire. Il exprime toute sa souffrance et sa force sans jamais excéder dans la violence. Son état d'âme est bien mis en valeur par l'exécution de mouvements glissants et silencieux. Les passages entre les différents moments de la pièce sont marqués par les déplacements du rideau qui passe d'un côté à l'autre de la scène, (presque comme pour feuilleter un libre sur une tablette) et par les personnages qui incarnent le trio « créatif, hors du conte ». Les images de leurs corps nous font penser à des états de recueillements et d'explosion; ils sont toujours rapprochés, indispensables les uns aux autres, en coopération mutuelle. D'ailleurs un artiste ne peut jamais travailler sans faire agir ensemble corps et âme. La partie finale de la pièce, sur les musiques de la Valse de la Symphonie n. 5 et sur le Finale- Adagio Lamentoso de la Symphonie n. 6 « Pathétique » de Tchaïkovski, ouvre les portes à la réalisation des sentiments: Belle retrouve son père qu'elle peut finalement embrasser, elle habille ses sœurs avec ses robes de reine malgré leur jalousie et elle retourne au château pour retrouver Bête.