Le Blues Des Salariés Britanniques Des Institutions Européennes – Euractiv.Fr
En réalité, par le passé, plusieurs exceptions ont été faites, relèvent deux sources européennes écrit l'AFP. Des Danois ont été engagés avant l'adhésion de leur pays à l'UE et des Norvégiens sont également fonctionnaires, alors que qu'Oslo ne fait pas partie des 28. Selon des chiffres officiels, 1. 164 fonctionnaires européens britanniques travaillent actuellement à la Commission européenne. Ce qui représente 3, 5% de l'ensemble des 32. 966 fonctionnaires européens. Un contingent relativement modeste si on le compare aux ressortissants belges (16, 4% avec 5. 400 fonctionnaires), suivis des Italiens (3. 858) et des Français (3. 193), selon les statistiques de la Commission. Les retraites de ces fonctionnaires risquent également de poser quelques problèmes. «On peut imaginer que si les citoyens britanniques restent fonctionnaires de l'UE, les 27 autres Etats membres souhaiteront la participation de Londres au financement de leur pension», observe Félix Géradon secrétaire-général adjoint de l'Union syndicale-Bruxelles.
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Quel sort attend les fonctionnaires britanniques européens, une fois le Royaume Uni sorti de l'UE? Malgré un message rassurant du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, leur avenir est incertain, surtout pour ceux qui comptaient faire carrière. "D'après notre statut, vous êtes des +fonctionnaires de l'Union+. (... ) Vous avez laissé vos +chapeaux+ nationaux à la porte lorsque vous êtes entrés dans cette institution. Aujourd'hui, cette porte ne se referme pas sur vous", a promis dès vendredi M. Juncker, dans une lettre en anglais, français et allemand. Une promesse qui n'a pourtant pas dissipé les craintes de Robert, un Britannique marié à une Française et qui travaille dans les institutions européennes à Bruxelles: "Je vais envoyer les papiers pour acquérir la nationalité française", explique-t-il sous couvert de l'anonymat. Le code du travail des fonctionnaires européens a de quoi, en effet, inquiéter les Britanniques: Selon l'article 49, "Le fonctionnaire ne peut être démis d'office de ses fonctions que dans le cas où il cesse de satisfaire aux conditions fixées à l'article 28 point a)" qui stipule: "Nul ne peut être nommé fonctionnaire s'il n'est pas ressortissant d'un des Etats membres, sauf dérogation accordée par l'autorité investie du pouvoir de nomination".
L'Union syndicale fédérale suit également ce dossier et promet de la porter devant la justice si besoin. Chris Jones envisage, malgré tout, l'option de la double nationalité, "au moins pour ma femme et mes deux enfants". Pendant deux ans, ce fonctionnaire de la Commission va vivre au rythme des négociations entre l'UE et son pays. "J'essaye de ne pas trop y penser", confie ce père de famille. A 47 ans, il souhaite conserver ses "droits d'Européen: pouvoir vivre et travailler où je veux". "Je ne peux pas imaginer que, du jour au lendemain, des millions d'Européens seraient virés du Royaume-Uni et vice-versa. Je refuse de vivre dans la crainte", martèle-t-il. Peter Guilford affiche la même sérénité, il se sent "européen et britannique, sans aucune contradiction". "Et même si on quitte l'Union, le Royaume-Uni ne se détachera pas, il restera bien en Europe. "