La &Quot;Soupe Au Cochon&Quot;≪Br≫Devant Le Conseil D'Etat
Comme toute mesure de police administrative, la mesure du préfet de police de Paris doit être justifiée par un trouble de l'ordre public et adaptée à la gravité de ce trouble. En l'espèce, compte tenu du caractère discriminatoire de la mesure, se posent des risques pour la sécurité et la salubrité publiques. Le juge estime, de plus, que l'interdiction est la seule mesure permettant de protéger l'ordre public. L'atteinte à la liberté de manifester est donc juger secondaire. Il est donc possible d'étudier dans une première partie les finalités de l'arrêté du préfet de police de Paris (I), et dans une seconde partie la légalité de ce même arrêté (II). I – Les finalités de l'arrêté du préfet de police de Paris Selon l'association, le préfet de police aurait commis un détournement de pouvoir. Le Conseil d'Etat rejette cet argument (A) et relève que le préfet a bien utilisé ses pouvoirs de police dans le but de protéger l'ordre public (B). Ce 5 janvier 2007 association solidarité des français 2. A – L'absence de détournement de pouvoir La notion de détournement de pouvoir apparaît à la fin du dix-neuvième siècle (CE, 26/11/1875, Pariset; CE, 26/11/1875, Laumonier-Carriol).
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Pour le juge administratif, cet argument n'est pas valable. Quand bien même, le préfet aurait voulu éviter une discrimination, l'arrêté avait pour but de garantir les droits de chacun, ce qui s'apparente à la protection de la sécurité, ici observée sous un angle juridique, des administrés. Ce but se rattache donc aux finalités des pouvoirs de police du préfet. Ce 5 janvier 2007 association solidarité des français saint. Ces dernières peuvent, maintenant, être précisée. B – La poursuite de la préservation de l'ordre public Le pouvoir de police administrative générale est exercé par quatre autorités sur trois niveaux différents. Ainsi, au premier chef, se trouve le maire compétent sur le territoire de sa commune (art. L 131-1 du code des commune). Ce dernier exerce seul ce pouvoir, sans contrôle du conseil municipal. La compétence au niveau départemental est partagée entre le président du conseil général, qui est compétent pour prendre toutes les mesures relatives aux routes départementales en dehors des agglomération, et le préfet, qui est habilité à prendre toutes les mesures permettant de sauvegarder la sécurité publique sur les routes nationales en dehors des agglomérations.
Il se différencie des autres moyens en ce qu'il touche à des données subjectives. Ici, ce ne sont pas les motifs de l'acte qui sont en cause, mais le but poursuivi par l'auteur de la décision. Le contrôle du détournement de pouvoir apparaît, alors, comme un contrôle subjectif empreint, lorsqu'il est prononcé, d'une condamnation morale de l'Administration. Plus, précisément, il est prononcé lorsque l'auteur d'une décision a utilisé ses pouvoirs dans un but autre que celui pour lequel ils lui ont été confiés. Il peut s'agit d'un but d'ordre privé, ou d'un intérêt public mais qui n'est pas celui pour lequel les pouvoirs ont été conférés. C'est cette hypothèse qui est soulevée par l'association. Conseil d'Etat, Ministère de l'Intérieur c/ Association solidarité des Français, 5 janvier 2007. L'association requérante considère que le préfet a utilisé ses pouvoirs de police dans un but autre que celui pour lequel il lui ont été confié. Ces pouvoirs doivent normalement être utilisés dans le but de préserver l'ordre public. Or, l'association estime que le préfet a utilisé ces pouvoirs dans le but d'éviter une discrimination à caractère racial, ce qui ne correspond pas aux finalités des pouvoirs de police.
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521-2 du code de justice administrative: « saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale à laquelle une personne morale de droit public (…) aurait porté, dans l'exercice d'un de ses pouvoirs, une atteinte grave et manifestement illégale… »; que selon l'article L. 523-1 du même code, les décisions intervenues en application de l'article L.
761-1 du code de justice administrative: Considérant que les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce que soit mis à la charge de l'Etat, qui n'est pas dans la présente instance la partie perdante, le paiement de la somme réclamée par l'association « Solidarité des français » au titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens; O R D O N N E: ------------------ Article 1er: l'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Paris en date du 2 janvier 2007 est annulée. Ce 5 janvier 2007 association solidarité des français et. Article 2: la demande de l'association « Solidarité des français » devant le juge des référés du tribunal administratif de Paris et ses conclusions tendant à l'application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées. Article 3: la présente décision sera notifiée au MINISTRE D'ETAT, MINISTRE DE L'INTERIEUR ET DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, et à l'association « Solidarité des français ».
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Le Conseil estime qu'il y a eu contradiction de la part du tribunal administratif quand il a affirmé que l'interdiction était disproportionnée alors que le caractère discriminatoire était clairement établi [ 7], [ 1]. Le Conseil d'Etat interdit la distribution de «soupe au cochon» – Libération. Par une décision du 16 juin 2009, la Cour européenne des droits de l'homme a déclaré irrecevable, pour défaut manifeste de fondement, le recours de Solidarité des Français fondé sur les articles 6, 9 et 11 de la Convention européenne des droits de l'homme [ 12]. Dans un entretien au Financial Times la présidente de Solidarité des Français, Odile Bonnivard, anciennement membre du MNR, revendique son affiliation au Bloc identitaire; elle affirme que la tendance française est de privilégier les besoins des étrangers au détriment des personnes partageant sa culture et sa civilisation et ajoute que les SDF musulmans ou juifs ne sont pas obligés de manger sa soupe, affirmant qu'il y a d'autres organisations susceptibles de les nourrir [ 13]. Dans le journal Minute, elle décrit son action en ces termes: « Nous avons décidé d'aider "les nôtres" avant "les autres" » [ 2].
Cette dernière autorité est aussi doté de pouvoirs au niveau communal puisque le préfet est habilité à prendre les mesures pour assurer le maintien de la tranquillité publique dans les communes à police d'Etat. Il est également titulaire d'un pouvoir de substitution en cas de défaillance du maire qui lui permet, après une mise en demeure infructueuse, de prendre les mesures nécessaires au maintien de l'ordre public. La compétence au... Uniquement disponible sur