Tout Savoir Sur Le Référendum D’entreprise - Wechooz
La loi Travail a généralisé le principe des accords majoritaires à 50% des suffrages exprimés des organisations représentatives. C'est une avancée certaine en faveur de la démocratie sociale. Mais pour éviter des blocages elle donne aussi la possibilité aux organisations signataires qui seraient minoritaires ayant obtenu 30% minimum des suffrages de demander l'organisation d'un référendum auprès des salariés concernés par l'accord. En supprimant le droit d'opposition, on passe ainsi d'une vision négative de la négociation à des modalités positives qui donnent la parole aux salariés eux-mêmes quand les signataires minoritaires et seulement eux le jugent nécessaire. Référendum dans les TPE : dispositif désormais applicable ! | Éditions Tissot. Restait à préciser les modalités d'organisation de la consultation des salariés. C'est aujourd'hui chose faite… Rappelons que la loi donne un mois aux organisations minoritaires pour formuler par écrit leur demande à la fois auprès des organisations non-signataires et de l'employeur qui, s'il a signé lui-même l'accord, est dans l'obligation d'organiser la consultation.
- Référendum dans les TPE : dispositif désormais applicable ! | Éditions Tissot
- Le référendum à l’initiative de l’employeur - Cabinet d'avocat d’affaires Brochard
Référendum Dans Les Tpe : Dispositif Désormais Applicable ! | Éditions Tissot
Un référendum perçu comme risqué Les DRH et les syndicats d'entreprise perçoivent en effet cet outil comme risqué. Pour les adhérents de l'ANDRH, sondés au mois d'août 2016, la consultation des salariés doit être « considérée comme une exception en cas de blocage », car, « les salariés risquent de l'utiliser comme canal d'expression d'un mécontentement » sans rapport avec son objet. Le référendum à l’initiative de l’employeur - Cabinet d'avocat d’affaires Brochard. À Air France, le syndicat Unac (CFE-CGC) a même renoncé à demander la convocation d'un référendum par peur d'un contentieux et pour ne pas froisser les syndicats majoritaires. Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail, estime que le référendum est un exercice dangereux pour les syndicalistes, qui sont ainsi court-circuités, mais aussi pour les directions d'entreprises, qui se retrouvent dans une situation intenable si les salariés rejettent un projet que les actionnaires veulent néanmoins maintenir. Il souligne que, fondamentalement, l'entreprise n'est pas une démocratie et que la consultation des salariés n'a pas de sens.
Le Référendum À L’initiative De L’employeur - Cabinet D'Avocat D’affaires Brochard
Il informe les salariés, par tout moyen et au plus tard dans les 15 jours avant la consultation, de ses modalités: les modalités de transmission aux salariés du texte de l'accord; le lieu, la date et l'heure du scrutin; l'organisation et le déroulement du vote; le texte de la question soumise au vote des salariés. Le résultat du vote fait l'objet d'un procès-verbal dont la publicité est assurée dans l'entreprise par tout moyen (intranet, affichage, par exemple). L'accord doit ensuite être déposé auprès de l'autorité administrative (Direccte). Il comportera, en annexe, le PV constatant les résultats. Referendum auprès des salaries. Et lorsque l'accord a été conclu avec un élu du personnel mandaté ou un salarié mandaté, le PV est communiqué au syndicat qui l'a mandaté. Enfin, sachez que ces modalités ne s'appliquent pas aux entreprises de moins de 11 salariés et à celles dont l'effectif est compris entre 11 et 20 salariés mais qui ne disposent pas de membre élu à la délégation du personnel du CSE. Pour celles-ci, un Décret spécifique doit fixer les modalités de consultation des salariés.
Si au bout de 8 jours à compter de la demande, les signataires sont toujours minoritaires, l'employeur dispose de deux mois pour organiser le scrutin. Un protocole d'accord qui fixe les modalités de consultation doit être négocié entre l'employeur et les organisations signataires. Ces dispositions s'appliquent maintenant pour les accords sur le temps de travail et les accords de préservation et de développement de l'emploi. La consultation doit avoir lieu pendant le temps de travail à scrutin secret sous enveloppe ou par vote électronique. Le protocole précise aussi la liste des salariés couverts par l'accord qui doivent donc être consultés. Il fixe par ailleurs, les modalités de transmission du texte de l'accord aux salariés, le lieu, la date et l'heure de la consultation et le texte de la question soumis au vote. Le protocole doit être porté à la connaissance des salariés au plus tard 15 jours avant le scrutin. Il peut être contesté par les organisations représentatives auprès du tribunal d'instance dans les 8 jours.