Souffleur De Verre - Onisep
22. 02. 2010 La canne de souffleur de verre Cette canne est un tube de fer long d'environ 1, 50 m, dont l'extrémité qui s'applique aux lèvres du verrier est resserrée et l'extrémité opposée légèrement évasée. Le soufflage du verre en fusion s'effectue en prélevant (on dit « cueillant ») une masse de verre (la « paraison »), dans laquelle on introduit de l'air en soufflant dans la canne. Une fois obtenu le volume souhaité, le fer est façonné à plat sur un marbre, puis par centrifugation. On l'unit avec une cuiller de bois mouillée. On soude ensuite la pièce de verre à une autre canne, pleine, appelée « pontil ». On détache ensuite la canne à souffler et on continue à travailler le verre avec des ciseaux et d'autres instruments, et en le remettant au four régulièrement. L'objet de verre fini, on le laisse refroidir. Le travail du verre à la canne aurait été inventé au cours du Ier siècle avant J. -C., en Syrie. L'illustration est extraite d'une miniature italienne du XVe siècle reproduite dans le beau livre de François Icher » Les oeuvriers des cathédrales », aux Editions de La Martinière (1998).
Canne De Souffleur De Verre Anniversaire
Cuisson et recuisson du verre Les fours à bassin permettent de produire jusqu'à 600 tonnes de verre chaque jour. Leur cuve contient un ou deux compartiments et peut mesurer jusqu'à 50 m de long. Ces fours se déclinent en deux familles en fonction du type de verre travaillé (plat ou creux). Ils fonctionnent au gaz naturel, au fuel ou à l'électricité. Dans un four à pots, le souffleur de verre insère de grands pots en argile qui peuvent contenir près de 1000 litres de verre en fusion. La recuisson du verre après sa mise en forme permet d' éviter les cassures et les fissures. Cette opération se réalise dans des fours spéciaux appelés arches de recuisson. Elle s'effectue à une température intermédiaire, entre 500 ºC et 550 ºC. À cette température, le verre reste visqueux sans risque de déformation. Il est ensuite refroidi à 400 ºC. Les températures du verre dans la cristallerie Le travail du verre se réalise à de très hautes températures qui varient entre 550 ºC et 1300 ºC selon les étapes du procédé.
Dans une cristallerie, les souffleurs de verre ont un rôle précis à jouer. La lenteur ne pardonne pas. Un geste maladroit, et tout est perdu. À l'aide d'une canne d'acier creuse, le cueilleur prélève dans le four une boule de cristal en fusion, grosse comme une orange, et la dépose dans un creuset. En insufflant l'air dans la canne, puis en le maintenant prisonnier, le souffleur gonfle la boule de cristal. Il souffle et tourne l'ébauche, jusqu'à ce qu'elle prenne sa forme, soit " en libre ", soit dans un moule en bois. Puis le souffleur passe la canne au chef de place. Celui-ci façonne les anses du vase ou la jambe de verre, à l'aide d'une pince et de ciseaux. Enfin, un verrier réalise le pied du verre. Après cuisson, l'objet est décoré à froid. Interviennent alors les tailleurs sur cristaux, les graveurs, les décorateurs, qui travaillent à la meule, à l'acide, au crayon-graveur...