Le Chene Et Le Roseau Anouilh
Alice Admin Messages: 31 Date d'inscription: 18/01/2009 Age: 29 Sujet: Commentaire comparé de La Fontaine et Anouilh: Le chêne et le roseau Mar 26 Mai - 23:19 Problématique: Dans quelle mesure le texte d'Anouilh est-il une réécriture de La Fontaine? I] Présence de Ressemblances 1) Dans la forme -> Tout d'abord ces deux textes portant le même titre: Le chêne est le roseau. Cependant seul le titre du texte 1 possède des majuscules aux mots chênes et roseaux. Cela participe à la personnification des végétaux. -> Ensuite les deux textes sont des fables écrites en octosyllabes et alexandrins. Il est remarquable que les ouvrages dans lesquels sont parus ces textes soient tout deux intitulés Fables. 2) Dans le récit -> Le premier personnage est un chêne, proche de la divinité et qui évoque la grandeur: «Celui de qui la tête au Ciel était voisine» (texte 1) l. 31; « le géant » (texte 2) l. 27. Ce personnage du chêne, une fois personnifié, représente l'orgueil: « tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphir.
Le Chene Et Le Roseau Anouilh Les
Sétif, Doctorat. Charles Bonn, En Minorité: Française ACHOUR, Christiane. (Ss. dir. de). Dictionnaire des oeuvres algériennes en langue française: essais, romans, nouvelles, contes, récits autobiographiques, théâtre, poésie, récits pour enfants. Paris, L'Harmattan, 1990 384 p. ISBN 2-7384-0949-0 Brève notice sur chaque oeuvre (1834 à 1989) et dates de naissance et de Dictionnaire mort des auteurs. Index. Présentation par Benjamin Stora: Instrument de par titre travail pour tous ceux qui s'intéressent à la littérature algérienne; le livre propose des résumés analytiques ou suggestifs des oeuvres écrites ou traduites en français par les écrivains et intellectuels algériens de 1834 à 1989. Un guide indispensable concernant les Jean anouilh 1857 mots | 8 pages Introduction: Le Chêne et le Roseau est, avant d'être une fable de Jean Anouilh, une fable de Jean de la Fontaine, fabuliste du XVII°s. Cette fable se trouve en dernière position du premier Livre des Fables parues entre 1668 et 1693.
Le Chêne Et Le Roseau Anouilh Analyse
« Hé bien, dit le roseau, le cyclone passé - Il se tenait courbé par un reste de vent - Qu'en dites-vous donc mon compère? (Il ne se fût jamais permis ce mot avant) Ce que j'avais prédit n'est-il pas arrivé? » On sentait dans sa voix sa haine Satisfaite. Son morne regard allumé. Le géant, qui souffrait, blessé, De mille morts, de mille peines, Eut un sourire triste et beau; Et, avant de mourir, regardant le roseau, Lui dit: « Je suis encore un chêne. » La Fontaine écrit « Le Chêne et le Roseau » en 1668 et Jean Anouilh a réécrit cette fable du même nom en 1962. Dans cette réécriture, la forme poétique est conservée tout comme la versification en alexandrins et en octosyllabes ainsi que l'utilisation des rimes. Anouilh adopte le même schéma d'écriture et place lui aussi un dialogue dans sa fable. Ainsi, la forme de l'apologue est facilement reconnaissable car la réécriture d'Anouilh est consciente et l'auteur cherche bien à imiter l'hypotexte. De plus, le vers un «Le chêne un jour dit au roseau » de La Fontaine est repris par Anouilh et permet au lecteur de situer le texte comme la réécriture de cet apologue.
L'auteur réalise en fait un pastiche de la fable de La Fontaine et imite son style et son écriture. Anouilh conserve aussi les deux personnages de la fable source. Ils possèdent bien les mêmes caractéristiques: le roseau est « faible », « chétif » et « prudent » alors que le chêne est « fier » et « beau ». Ainsi, les constantes gardées par Anouilh font de son imitation un pastiche qui rend hommage à La Fontaine. Cependant, Anouilh ajoute une dimension satirique à son adaptation. Le sujet et la situation initiale restent les mêmes mais dès les premières lignes, le ton se veut parodique. Lorsqu'Anouilh écrit: «N'êtes-vous pas lassé d'écouter cette fable? », il montre immédiatement ses intentions comiques et sa portée critique. Il questionne indirectement les lecteurs et les pousse à remettre en question la morale de La Fontaine. En effet, la situation est ici inversée. Dans la fable de La Fontaine, c'est le personnage du roseau qui est mis en avant par sa souplesse, capacité à se courber et donc à résister pendant une « tempête ».