Trois Ans Après Victor Hugo L'escargot
Trois ans après – Les références Les contemplations – Livre quatrième: Pauca meae; Collection Bouquins chez Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor Hugo – Poésie II, p 398. Trois ans après – L'enregistrement Je vous invite à écouter Trois ans après, un poème des Contemplations, Pauca meae, de Victor Hugo. Il est précédé de II. 15 février 1843 et suivi par IV. Oh! je fus comme fou…. Trois ans après 3 Trois ans après – Le texte III Il est temps que je me repose; Je suis terrassé par le sort. Ne me parlez pas d'autre chose Que des ténèbres où l'on dort! Que veut-on que je recommence? Je ne demande désormais À la création immense Qu'un peu de silence et de paix! Pourquoi m'appelez-vous encore? J'ai fait ma tâche et mon devoir. Qui travaillait avant l'aurore, Peut s'en aller avant le soir. À vingt ans, deuil et solitude! Mes yeux, baissés vers le gazon, Perdirent la douce habitude De voir ma mère à la maison. Elle nous quitta pour la tombe; Et vous savez bien qu'aujourd'hui Je cherche, en cette nuit qui tombe, Un autre ange qui s'est enfui!
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Trois Ans Après Victor Hugo Commentaire
Trois Ans Après Victor Hugo L'escargot
Le 3e vers: « Ne me parlez pas d'autre chose » fait référence au vers d'ouverture de « L'âme en fleur », livre qui parle beaucoup d'amour, chose que Victor Hugo à perdu avec sa fille. Du vers 13 à 24: Victor Hugo nous rappelle les décès qui ont marqués son existence: celui de sa mère et de sa fille. Beaucoup de terme se rapporte à la souffrance: deuil, solitude, tombe, nuit, désespère, souffre. Du vers 25 à 80: C'est un message adressé à Dieu, contrairement aux deux premières parties qui s'adressait à son public. Il se plaint d'une injustice. Il se compare à Adam, banni, à qui Dieu a mis fin aux fonctions de gardien du Paradis. Victor Hugo considère son travail de poète terminé. Il met sur la faute de Dieu, son arrêt d'écriture. Du vers 81 à 125: Victor Hugo s'adresse à son publique. Il lui demande du temps, pour faire son deuil. Qu'il le laisse en paix. La forme de ce poème est à mon avis significative: La découpe du texte en une multitude de strophe donne une lecture saccadée, comme un sanglot.
Trois Ans Après Victor Hugo Résumé
Qu'on peut le frapper sans qu'il souffre, Que son cœur est mort dans l'ennui, Et qu'à force de voir le gouffre, Il n'a plus qu'un abîme en lui? Qu'il va, stoïque, où tu l'envoies, Et que désormais, endurci, N'ayant plus ici-bas de joies, Il n'a plus de douleurs aussi? As-tu pensé qu'une âme tendre S'ouvre à toi pour se mieux fermer, Et que ceux qui veulent comprendre Finissent par ne plus aimer? Ô Dieu! vraiment, as-tu pu croire Que je préférais, sous les cieux, L'effrayant rayon de ta gloire Aux douces lueurs de ses yeux? Si j'avais su tes lois moroses, Et qu'au même esprit enchanté Tu ne donnes point ces deux choses, Le bonheur et la vérité, Plutôt que de lever tes voiles, Et de chercher, cœur triste et pur, À te voir au fond des étoiles, Ô Dieu sombre d'un monde obscur, J'eusse aimé mieux, loin de ta face, Suivre, heureux, un étroit chemin, Et n'être qu'un homme qui passe Tenant son enfant par la main! Maintenant, je veux qu'on me laisse! J'ai fini! le sort est vainqueur. Que vient-on rallumer sans cesse Dans l'ombre qui m'emplit le cœur?
Trois Ans Après Victor Hugo Texte
Vous qui me parlez, vous me dites Qu'il faut, rappelant ma raison, Guider les foules décrépites Vers les lueurs de l'horizon; Qu'à l'heure où les peuples se lèvent Tout penseur suit un but profond; Qu'il se doit à tous ceux qui rêvent, Qu'il se doit à tous ceux qui vont; Qu'une âme, qu'un feu pur anime, Doit hâter, avec sa clarté, L'épanouissement sublime De la future humanité; Qu'il faut prendre part, cœurs fidèles, Sans redouter les océans, Aux fêtes des choses nouvelles, Aux combats des esprits géants! Vous voyez des pleurs sur ma joue, Et vous m'abordez mécontents, Comme par le bras on secoue Un homme qui dort trop longtemps. Mais songez à ce que vous faites! Hélas! cet ange au front si beau, Quand vous m'appelez à vos fêtes, Peut-être a froid dans son tombeau. Peut-être, livide et pâlie, Dit-elle dans son lit étroit: « Est-ce que mon père m'oublie « Et n'est plus là, que j'ai si froid? » Quoi! lorsqu'à peine je résiste Aux choses dont je me souviens, Quand je suis brisé, las et triste, Quand je l'entends qui me dit: « Viens!
Trois Ans Après Victor Hugo Explication
Si j'avais su tes lois moroses, Et qu'au même esprit enchanté Tu ne donnes point ces deux choses, Le bonheur et la vérité, Plutôt que de lever tes voiles, Et de chercher, coeur triste et pur, À te voir au fond des étoiles, Ô Dieu sombre d'un monde obscur, J'eusse aimé mieux, loin de ta face, Suivre, heureux, un étroit chemin, Et n'être qu'un homme qui passe Tenant son enfant par la main! Maintenant, je veux qu'on me laisse! J'ai fini! le sort est vainqueur. Que vient-on rallumer sans cesse Dans l'ombre qui m'emplit le coeur? Vous qui me parlez, vous me dites Qu'il faut, rappelant ma raison, Guider les foules décrépites Vers les lueurs de l'horizon; Qu'à l'heure où les peuples se lèvent Tout penseur suit un but profond; Qu'il se doit à tous ceux qui rêvent, Qu'il se doit à tous ceux qui vont! Qu'une âme, qu'un feu pur anime, Doit hâter, avec sa clarté, L'épanouissement sublime De la future humanité; Qu'il faut prendre part, coeurs fidèles, Sans redouter les océans, Aux fêtes des choses nouvelles, Aux combats des esprits géants!
Il est temps que je me repose; Je suis terrassé par le sort. Ne me parlez pas d'autre chose Que des ténèbres où l'on dort! Que veut-on que je recommence? Je ne demande désormais À la création immense Qu'un peu de silence et de paix! Pourquoi m'appelez-vous encore? J'ai fait ma tâche et mon devoir. Qui travaillait avant l'aurore, Peut s'en aller avant le soir. À vingt ans, deuil et solitude! Mes yeux, baissés vers le gazon, Perdirent la douce habitude De voir ma mère à la maison. Elle nous quitta pour la tombe; Et vous savez bien qu'aujourd'hui Je cherche, en cette nuit qui tombe, Un autre ange qui s'est enfui! Vous savez que je désespère, Que ma force en vain se défend, Et que je souffre comme père, Moi qui souffris tant comme enfant! Mon œuvre n'est pas terminée, Dites-vous. Comme Adam banni, Je regarde ma destinée, Et je vois bien que j'ai fini. L'humble enfant que Dieu m'a ravie Rien qu'en m'aimant savait m'aider; C'était le bonheur de ma vie De voir ses yeux me regarder. Si ce Dieu n'a pas voulu clore L'œuvre qui me fit commencer, S'il veut que je travaille encore, Il n'avait qu'à me la laisser!